C’étaient les restrictions… il y avait plus de cailloux que de lentilles dans les biberons… Ça laisse des traces !
Vint l'école primaire… Les jeudis, les dimanches, tous les jours de la semaine - après la classe - et pendant les vacances, on jouait dans les rochers… il y avait du mica, des grenats, des tourmalines ; des mines avec du feldspath, du quartz, du spath fluor, de la blende et du plomb argentifère, de la barytine, du graphite… et beaucoup d'autres choses que j'apprendrais à connaître plus tard… Ça laisse des traces !
Quelques années plus tard, c'était l'internat… il y avait des cailloux et des gastéropodes dans la salade assaisonnée à l'eau et au vinaigre, mais sans huile… nous étudiions la piéride du chou à tous ses stades de développement, directement dans nos assiettes… etc. Ça laisse des traces !
Les jeudis et les dimanches, nous les passions à marcher… on avait le temps d'admirer le paysage, les roches, leurs fossiles et minéraux… Ça laisse des traces !
À ce moment, les vacances se réduisaient à 4 jours pour la Toussaint, 15 jours à Noël et à Paques et une partie des grandes vacances, périodes durant lesquelles s'effectuait le retour aux rochers… un mois de distraction obligatoire que nous passions dans d'autres montagnes à… marcher ! des paysages différents, le temps pour les détailler… d'autres roches, fossiles, minéraux… Ça m'a marqué pour la vie !
Euh… c'est grave, docteur ?