jfc

Bonjour, je suis toujours à rechercher d'où peut bien venir cette pièce, étiquetée du Tarn (par un collectionneur sérieux vu les autres pièces de sa collection). chalco sur fluo, avec dolomite blanche et un peu de sphalerite (en épitaxie(?) sur chalco) ca parle à quelqu'un? (l'autre alternative sérieuse étant Huanzala, mais c'est pas ce qui est écrit sur l'étiquette; et c'est pas si évident non plus quand j'en parle avec des experts des minéraux péruviens...) merci

Un classique: gros cristal d'Arsenopyrite inclus dans de la Rhodonite "sucre" (overall 7.5 x 5.0 x 4.0 cm – 338 g). Bcp prétendent qu'il s'agit de löllingite mais c'est tjs de l'arsénopyrite (DRX). Zinc Corporation Mine, Broken Hill, New South Wales Australia. Bismuth natif dans du quartz légèrement fumé (très lourd pour sa taille: 722 g pour 8.5 x 6.0 x 3.0 cm). Wolfram Camp, Dimbulah, Mareeba Shire, Queensland, Australia.

ca c'est vraiment un échantillon de qualité, avec son écrin historique et sa documentation. ca change des chinoises "japonisées" pour leur rajouter un ou deux zéros, comme on le voit de plus en plus fréquemment

Viboras Mine, Potosí Department, Bolivia ; découverte du 1er semestre 2019 voilà sa petite soeur (8 x 8 cm; près de 1 kg)

les enduits verts sont des produits d'oxydation, carbonates et sulfates de cuivre (malachite, serpierite, devilline, langite, ktenasite...). C'est courant pour les échantillons du secteur des Malines. Bien qu'il soit possible d'éliminer chimiquement ces enduits, la bourno ne ressortira pas "belle", et minéralogiquement, il vaut de toute façon mieux conserver ces échantillons "dans leur jus" (c'est mon avis du moins)

chouette spécimen un échantillon récent de Trepca, associé au quartz (pas trop commun là bas) (8.5 x 8.0 x 6.5 cm)

sympa cet arsenic natif; pas si courant au Pérou

de fait, c'est une espèce un peu "retord". comme je le mentionnais ci-dessus, elle s'avère souvent en "co-cristallisation" avec de la semseyite; il faut alors des moyens d'analyse assez poussés pour diagnostiquer de telles situations. Cf ci-dessous la SEM-EMPA de l'échantillon de Mondo Nuevo où l'on voit que les domaines homogènes des deux espèces font a peine 100 microns. cela a deux conséquences: 1) les analyses anciennes, telles que celles qui ont été menées lorsque les échantillons historiques ont été étiquetés pour la première fois, ont été conduites sur des ex-solutions/des mélanges, et donnent donc une composition moyenne qui n'a aucun sens. comme ca s'approchait plus ou moins de l'hétéromorphite et ne correspondait pas strictement a de la semseyite, les minéralos / chimistes de l'époque ont catégorisé cela sous "hétéromorphite". d'où les erreurs d’étiquetage . Ce probleme d'analyse est d'ailleurs plus général qu'on ne le croit et avec les moyens modernes dont nous disposons, on s'aperçoit que nos cristaux sont parfois bien moins homogènes en composition que cela ne pourrait le laisser croire. Beaucoup de sulfosels chimiquement et structurellement proches sont ainsi très souvent intimement mélangés dans ce qui apparait etre un beau cristal micro/macroscopique. Yves Moelo serait 1000 fois plus compétent que moi sur ce sujet, et sans doute intarissable. 2) personne n'a encore su extraire un vrai cristal pur d'hétéromorphite, et on n'en connait pas encore la véritable structure. dernier point: au moins on est quasi certain que tout ce qui a un faciès aciculaire (aiguilles) n'est pas de l'hétéromorphite; c'est alors de la jamesonite, de la boulangérite.... ou plein d'autres choses! (si un jour j'ai le temps je ferai un petit post de toutes les espèces identifiées lors des analyses que j'ai conduites sur les sulfosels aciculaires chinois, tous gentiment dénommés "bismuthinite" par nos amis chinois)

Bien plus rare qu'une hutchinsonite, une hétéromorphite (peut etre la premiere fois mentionnée sur Géoforum ?) en pratique, quasiment toutes les soit-disant hétéromorphites, même celles dans les grands musées, se sont avérées être des semseyites ou parfois des plagionites . Celle-ci (8 x 5 x 5 cm), en provenance de Mondo Nuevo , a été étudiée en détail par Frank Keutsch, prof a Harvard ; c'est en fait un mixte de cristaux d'hétéromorphite et de semseyite (toute deux vérifiées par SEM-EMPA). on pourrait en dire long a ce sujet, mais pas sûr que ça intéresse grand monde... Par contre, pour la petite histoire, ces échantillons qui s’avèrent être un encroutement donc d'hétéromorphite/semseyite, sur des cubes de pyrite (3cm d'arête pour le principal), associés à de la tétra, de la bourno et du quartz n'ont pas "plu" aux mineurs du coin; ceux-ci, ignorant la valeur (scientifique et commerciale) de cet encroutement -et on ne peut évidemment pas les en blamer-, n'ont pas fait mieux que de s'efforcer d'en débarrasser la quasi-totalité des échantillons de cette découverte .... heureusement, quelques uns -comme celui-ci- ont survécu... malheureusement, ils se comptent sur les doigts d'une main .... et pour cloturer, hoemis ces quelques échantillons confirmés, seul le Tajikistan a fourni de l'hétéromorphite qui en soit bien; mais là bas, elle n'est que massive.jikistan

Hutchinsonite 7 x 5 x 2 Quiruvilca (collectée en 2015) une autre sur orpiment 8 x 6 x 3 cm (collectée en 2016)

la gangue de mon échantillon est similaire a celle de Kayou; on la voit un peu sur la photo ci-dessous (pas d'autres photos sous le coude) l'association avec la baryte est a mon avis bien typique de la mine Manuelita bonne soirée

vu les pseudomorphoses de quartz après baryte, j'aurais plutôt dit Herodsfoot (qui a d'ailleurs produit bcp plus d'échantillons que Wheal Boys)

Bournonite, Herodsfoot, 7 x 3 cm 01498c.tiff

une chinoise supposée venir de Kaiwu; pas encore analysée (%Ag??). 7 x 6 cm; avec chalcopyrite sur siderite