Aller au contenu
Géoforum est un forum de géologie, minéralogie, paléontologie, volcanologie et, plus généralement, un site dédié aux Sciences de la Terre et au patrimoine géologique. Les discussions s'organisent dans des espaces spécifiques, il existe un forum géologie, un forum minéraux, un forum fossiles, un forum volcans, etc. Une galerie de photos de minéraux ou de roches, de photos de fossiles, ou encore de sites géologiques ou de volcans permet de partager des albums. Il est possible de publier des offres d'emploi de géologue, ou des demandes d'emploi ou stage de géologues. Venez poser vos questions, partager vos connaissances, vivre votre passion !

Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum

Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
▲  Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet  ▲

BUT

Membre
  • Compteur de contenus

    1194
  • Inscription

  • Dernière visite

3 abonnés

À propos de BUT

  • Date de naissance 06/16/1954

Profile Information

  • Genre
    Homme
  • Lieu
    Sud-Est
  • Intérêts
    MONTAGNE - RANDONNEE - MINERALOGIE - GEOLOGIE

Visiteurs récents du profil

6335 visualisations du profil
  1. Bonjour Stef4412, si l'on se réfère à mon texte non tronqué, on peut constater que dans le paragraphe que vous citez - incomplètement - je traite des roches initiales, avant métamorphisme. Sinon, dans mon texte de 42 lignes, le préfixe "méta-" figure huit fois (dans les mots "métadolérite" et "métamorphisme"), et le mot "rétromorphose" figure quatre fois. Le caractère métamorphique de ces roches me semble donc martelé de façon claire, intelligible, répétitive ad nauseam, et sans la moindre ambiguïté.
  2. Bonjour Il y a un article intéressant, en accès libre sur internet, concernant ce secteur : "Géologie et métamorphisme du complexe ophiolitique de la Haute-Ubaye (Basses-Alpes, France)" Dieter Markus STEEN Bulletin suisse de Minéralogie et pétrographie. 55, 523-566, 1975 Ce qui suit provient essentiellement de ce document (et très accessoirement de ce que j'ai pu voir sur place, car j'y suis allé mainte fois dans les soixante dernières années). Il y a énormément de roches et de faciès rocheux dans ce secteur. Mais, fondamentalement, les formations affleurant sur le versant Sud du Pelvat de Chabrières sont: - des métadolérites dans sa moitié Ouest, là où vous avez pris la photo et ramassé le caillou; - des marbres et "jaspes" dans sa moitié Est (résultant du métamorphisme des tout premiers sédiments déposés sur le fond océanique : calcaire et radiolarite). Les dolérites initiales ont été inégalement mais dans l'ensemble fortement modifiées par le métamorphisme alpin, avec passage dans le faciès "schiste bleu", et pour une partie rétromorphose dans le faciès "schiste vert". A l'origine, il s'agissait de dolérites grossières à texture intersertale (verre dans les interstices entre cristaux). Les minéraux essentiels anté-métamorphiques étaient : Feldspath (Albite; cristaux typiquement entre 2mm et 1cm), Augite, Hornblende, Fe-Mg Chlorites. L'auteur de l'article distingue trois types de dolérite initiale en fonction de la répartition de ces minéraux. Une dolérite étant un "microgabbro", je suppose qu'une dolérite grossière se rapproche d'un gabbro fin. Donc le terme gabbro est sûrement acceptable. Mais, dolérite ou gabbro, ces roches ont subi un métamorphisme significatif. Lors du métamorphisme alpin, toute une série de cristallisations et de transformations se sont produites. Les minéraux suivants sont apparus, par ordre chronologique : - Lawsonite (dans les lattes d'Albite). - Chloromélanite (pyroxène sodique envahissant les cristaux d'Augite). - Pumpellyite - Amphibole bleue souvent zonée (Crossite --> Glaucophane) - Ferristilpnomélane - Mica blanc - Actinote - minéraux du groupe de l'Epidote - Fe-Mg Chlorites - Calcite : cristallisation tardive envahissant le Feldspath, ou se substituant à l'Augite en association avec la Chlorite - Ilménite leucoxénisée et Sphène - Pyrite Ces roches sont donc un affreux pucier à l'échelle micro. Et pour que la fête soit complète, les minéraux de métamorphisme apparus les premiers, lors du métamorphisme faciès "schiste bleu", ont pu être plus ou moins complètement substitués par les plus récents, lors de la rétromorphose. Ainsi par exemple, certains cristaux de Lawsonite ont été ultérieurement transformés en Stilpnomélane, Chlorite, Clinozoïsite-Epidote, ou remplacés par de la Calcite, voire même retransformés plus ou moins complètement en Albite. Dans ce dernier cas les cristaux d'Albite initiaux - bien formés avec macles reconnaissables - sont devenus au terme du processus des agrégats de micrograins d'Albite, avec des tas de reliques des divers minéraux apparus puis disparus. De même, dans les zones qui ont subi la rétromorphose "schiste vert", l'Amphibole bleue a disparu au profit d'autres minéraux. Pour en venir enfin à votre caillou, on peut supposer qu'au moins une partie des zones blanches étaient à l'origine des cristaux d'Albite, qui ont été plus ou moins transformés et remplacés par d'autres minéraux. Mais l'Augite a également pu être substituée en partie par des minéraux clairs. Faute de pouvoir réaliser une lame mince, un test utile serait de voir si le caillou fait effervescence en présence d'acide chlorhydrique dilué, ce qui indiquerait la présence de Calcite. En effet, si la Calcite est significativement présente, cela signifierait que le caillou a subi - ou au moins entamé - une rétromorphose du faciès "schiste bleu" vers le faciès "schiste vert". Sinon les photos font envie, avec la Tête de Malacoste, le Rubren et le Monte Salsa en arrière-plan; j'espère y retourner un jour, qui sait?
  3. Variolite stricto sensu non, en tout cas pour la plupart des galets. Serpentinite et métagabbro tout à fait possible, provenant du bassin versant amont du Rhône, en Suisse et même secondairement en France (Chablais : nappe des Gets).
  4. Je ne sais pas le faire; mais en tapant le titre - même approximatif - sur votre moteur de recherche, vous tomberez sur l’article. Toujours à propos de la crise messinienne, au 19ème siècle, certains ingénieurs visionnaires ont envisagé de barrer le détroit de Gibraltar de façon à contrôler le débit d’entrée d’eau dans la Méditerrannée, et de stabiliser le niveau de celle-ci à cent ou deux cents mètres sous le niveau actuel. L’objectif de ce projet démiurgique était double : gagner des terres sur la mer, et produire une quantité colossale d’électricité en turbinant le débit transitant de l’Atlantique vers la mer.
  5. Après un peu de recherche bibliographique, j'ai la réponse à ma question, au moins pour les affleurements en bordure du Tanaro : ce sont en effet des sédiments d'âge Messinien, déposés dans une lagune côtière qui pouvait communiquer temporairement avec la mer (présence de fossiles de poissons marins dans certains niveaux), mais avec des marqueurs géochimiques suggérant une provenance continentale des sulfates (sans doute par lessivage de terrains permiens ou triasiques). Référence : "Conditions de dépôt du Messinien évaporitique des environs d'Alba (Piémont) : arguments paléontologiques et isotopiques". Jean-Charles Fonte (Laboratoire d'Hydrologie et de Géochimie isotopique d'Orsay), Annick Filly (d°), Jean Gaudant (UA720 du CNRS Paris).
  6. Bonjour A propos de l'origine de ces masses de gypse près de Coni, il me vient un doute : êtes-vous sûr qu'il ne s'agirait pas là de gypse d'âge triasique, bien plus ancien donc que les évaporites liées à la crise messinienne ? Si ces sédiments ont été soulevés par l'orogénèse alpine comme vous l'écrivez, il y a des chances pour qu'il soient plus anciens que la crise messinienne qui est un évènement relativement récent (6 millions d'années), survenant plutôt à la fin de l'orogénèse alpine. En outre, même si mes connaissances en paléogéographie sont limitées, il me semble que la région de Coni n'était plus sous la mer à l'époque. En fait les évaporites formées pendant la crise messinienne sont restées sous le fond de la Mer Méditerrannée, protégées par une couverture de sédiments continentaux déposés pendant la crise, avant le re-remplissage zancléen. Ceci dit, la crise messinienne est en effet un évènement fascinant, qui redonne du lustre aux théories catastrophistes, au même titre que les chutes d'astéroïdes ou les super-crises volcaniques. Dans son ouvrage de vulgarisation "Les mondes d'hier", le jeune (et brillantissime) paléobiologiste écossais Thomas Halliday dédie un chapitre très vivant à la crise messinienne. Selon lui, le re-remplissage de la Méditerranée, très violent pour ne pas dire cataclysmique, n'aurait pris que quelques années, peut-être seulement deux ans. Et il aurait existé passagèrement près de Malte, au niveau du point bas du seuil sicilien (entre les bassins occidental et oriental), une cataracte gigantesque de 1500m de hauteur, avec un débit 500 fois plus élevé que celui de l'Amazone.
  7. De belles pièces. Merci.
  8. Bonjour Santa Coloma de Gramelet, juste à côté de Barcelone.
  9. En effet. Tout comme la Place de l'Etoile à Paris... L’adjectif qualificatif du département 04 n’ayant pas changé, je reformule ma remarque de façon administrativement correcte : "Joli spécimen, provenant d’une localité basalpine et non hautalpine". En espérant que cette nouvelle version ne dissimule pas quelque affreuse contrepèterie.
  10. Joli. Mais cela provient des Basses Alpes (04).
  11. Exact : Albite plus probable. Il est possible qu'on distingue confusément une macle sur certains cristaux vus sur la tranche (la macle avec les deux faces presque coplanaires, à 7° près).
  12. Bonjour Je miserais volontiers également sur Panasqueira. L’association minérale est compatible. Il n’y a pas de Tétraédrite sur ce spécimen : comme l’a signalé jojo38 les cristaux en "crête de coq" pourraient bien être de la Marcassite. Il y a au moins un cristal de Ferbérite, gris foncé presque noir. De la Chalcopyrite (deuxième photo). Probablement aussi de l’Arsenopyrite, notamment sur la troisième photo en haut à gauche, juste devant l’index. Pour la Sidérite, deux habitus sont présents sur la pièce : - Un habitus rhomboédrique avec des cristaux simples ou complexes, polysynthétiques (dernière photo en bas). - Un habitus en tablettes hexagonales aplaties, avec zonation concentrique de couleur, qui est assez caractéristique de la localité (même si pas exclusif). Ces tablettes peuvent être isolées, groupées en rosettes, ou groupées parallèlement pour former de gros édifices complexes : on voit les trois sur la deuxième photo.
  13. Il existe des spécimens du Brésil avec des grenats sombres et des micas très noirs. Ceci dit, ma connaissance des localités est trop insuffisante pour me permettre de proposer une origine de façon catégorique. Quant on connaît très bien une localité, on a "le faciès dans l’oeil", et l’on peut être en mesure d’affirmer une origine sur la base de détails impalpables, avec une quasi certitude. C’est un peu l’aphorisme spinozien : "Veritas enim index sui, et falsi” ...
  14. De fait cette association "Almandin"-"Biotite" - avec des guillemets d’approximation pour les deux espèces - se rencontre dans diverses localités de plusieurs pays : Norvège, Brésil, Russie, USA, Canada, Portugal, Italie ... (sans prétendre à l’exhaustivité). Sur la base de mes connaissances et des photos fournies, je suis incapable d’assigner une localité particulière à ce spécimen; mais peut-être jojo38 a-t-il repéré un trait ou un ensemble de traits qui "signent" la localité de Tiltvika.
×
×
  • Créer...