Oui, je partage aussi cette analyse, il y a la règle et la coutume... ! ...et effectivement, comme l'on est dans un pôle almandin avec un habitus spessartine, on devrait préciser Almandin/Spessartine... Je vais essayer d'avoir l'avis des copains du club sur cette question... !
A+
Bonsoir Aldé !
Très bonne question !! A suivre pour les pros...
Vu sur https://www.universalis.fr/encyclopedie/grenats/2-signification-petrologique-et-conditions-de-gisement/
"Les grenats sont des minéraux de symétrie cubique, dont la composition chimique peut être symbolisée par M2 + M3 + (SiO4)3, où M2+ représente Fe, Ca, Mg, Mn ; et M3+, Al, Fe, Cr. L'étude de la structure a montré que la maille, complexe, renferme cent soixante atomes. Les tétraèdres SiO4 y forment des groupes indépendants (nésosilicates), dont chaque oxygène est lié à un octaèdre M3+O6 et à deux cations divalents, ces derniers occupant les interstices de la trame Si-M3+ et étant entourés chacun par huit ions oxygène. La longueur de la maille varie avec la composition chimique. Lorsqu'ils sont idiomorphes, les grenats se présentent sous forme de dodécaèdres, de trapézoèdres ou d'une combinaison des deux. Les cristaux sont fréquents et peuvent atteindre de grandes tailles (plusieurs décimètres)."
"Le groupe des grenats est subdivisé en plusieurs espèces dont les noms sont indiqués dans le tableau, ainsi que la composition chimique idéale du pôle pur correspondant et les principaux caractères physiques des plus courantes d'entre elles. Les grenats présentent également les caractères suivants : cassure irrégulière ; éclat vitreux à résineux, la dureté variant de 6,5 pour le grossulaire à 7,5 pour le pyrope et la spessartine ; transparents à opaques. Les couleurs dominantes sont : pyrope, rouge grenat ; almandin, rose foncé et rouge-brun ; spessartine, jaune, orangé, brun ; grossulaire, jaune, vert-jaune, rouge clair ; andradite, brun-noir, vert foncé, noir, jaune ; ouvarovite, vert émeraude à brun foncé. Les espèces naturelles ont une composition qui s'écarte généralement de celle du pôle pur, car des substitutions de caractère et d'étendue variables sont la règle dans le groupe des grenats. Il est d'usage d'exprimer ces substitutions à l'aide du pourcentage de pôle pur que renferme le gre- nat ; le constituant dominant sert alors à le désigner."
"La nature et la composition des grenats dépendent de la composition chimique globale des roches où ils sont apparus et des conditions physiques (température, pression, potentiel d'oxygène) régnant au moment de leur formation. A. Miyashiro a, le premier, souligné le rôle de la température et de la pression sur la composition des grenats. Passant en revue les conditions de gisement, il a montré que la spessartine et le grossulaire devaient avoir un domaine de stabilité très étendu. Avec l'augmentation de la température, la structure du grenat peut accepter les cations Fe et Mg de faible rayon ionique, au détriment de Ca et Mn dont le rayon ionique est plus grand. L'almandin ne peut exister qu'à partir d'une certaine température. À pression fixée, l'augmentation progressive de la température enrichit un grenat en almandin et pyrope. Mais une conséquence de la substitution Fe, Mg → Ca, Mn est de diminuer le volume moléculaire du grenat : une forte pression tend à stabiliser un grenat riche en almandin ou en pyrope. En somme, la température et la pression jouent dans le même sens. Cette interprétation a été confirmée par les données expérimentales. Ainsi, on pourra comparer l'étendue des domaines de stabilité respectifs de la spessartine et de l'almandin en fonction de la température et de la pression sur la figure : le domaine de l'almandin est le plus restreint. Quant au pyrope, pour une composition correspondant au pôle pur, il n'est guère stable qu'à très haute pression, au-dessus de 15 × 106 hPa, en présence d'eau."