Je ne suis pas sur d'avoir tout compris.
Dans le modèle de Martin c'est l'accrétion carbonatée du nodule qui se fait en milieu ammoniacal. On est dans un milieu anoxique avec une eau de cristallisation marine. Cf. article ENS https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/septaria-formation.xml. Toutefois un autre modèle plus général est basé sur une accrétion carbonatée à base de bactéries et de méthane dans la SMTZ Cf. article.
Concernant la croissance du quartz, elle est beaucoup plus tardive. Cf. article : https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/septaria-cristallisations.xml#quartz
Dans le modèle, les nodules ne sont plus au fond de l'eau de mer mais dans une pile sédimentaire. La pression associée peut alors, à partir d'un seuil critique, fracturer les nodules. Si des remontés fluides chargées en acide orthosilicique rentrent dans les nodules, on peut avoir une cristallisation du quartz. Mais il s'agit là d'une eau météoritique. Le contexte n'est à priori plus ammoniacal. Les conditions de pression et température sont différentes Cf. séquence de cristallisation.
Une question se pose alors : est-ce que lors de ses migrations fluides, des apports de bitume peuvent exister alors même que la température est de l'ordre de 60-80°C degrés et une pression assez forte. Ou bien est ce que la matière organique initiale qui imprègne la calcite noire pourrait former des boules de bitume. Il faudrait avoir des échantillons orientés de septaria avec des boules de bitume. Nous sommes preneurs de photos dans ce cas.
Concernant la croissance du quartz, une croissance compétitive c'est quand les cristaux sont en compétition pour capter les unités de croissance et évacuer la chaleur de cristallisation. Par exemple plusieurs quartz au sein d'une même géode. Dans notre cas de figure, il n'y a pas de compétition entre le quartz et le bitume dans leur croissance respective en termes de consommation d'unités de croissance (pas de problème de champ de stabilité à priori).
En revanche la gestion de l'espace restreint (nodule) est de nature potentiellement à contrarier la croissance du quartz si une boule de bitume est adjacente au quartz.
Ce qui n'est pas clair, c'est est-ce que la croissance est contrariée car les molécules organiques ( provenant du bitume ?) viennent gêner la croissance cristalline sur certains sites des faces du sommet du quartz comme pour les structures en trémie. Où est-ce que la pointe de quartz est en butée sur une bulle de bitume et on à un effet lié à la pression. Ou bien sur le point "chaud" qui est la partie de quartz en croissance rapide, la bitume vient perturber l'évacuation de la chaleur. Il empêche alors la cristallisation. Ou les 3 à la fois ?
Si quelqu'un connait des travaux sur ce point, on est très preneur! Car personnellement j' ai surtout des questions et pas beaucoup de réponses hélas.
Merci d'avance.