Chimera

Bonsoir Jean-François, Peux tu préciser ce que tu entends par dents buccales, ou c'est juste une opposition aux dents pharyngiennes ? C'est vrai qu'il y a peu d'articles sur ce genre. A Casier a il me semble aborder le sujet ?

Jolie couleur, c'est bien elle. Elle a une cousine aux contours hexagonaux avec qui elle cohabite durant le Cénomanien : Tribodus morlati

Belle couleur pour cette vertèbre Similiophis rochebrunei, les miennes sont grises ou noires. Sur la quatrième planche la 64 c'est surement Pseudohypolophus mcnultyi (Thurmond, 1971). Pour Ptychodus, c'est intéressant car ces dents sont peu fréquentes dans le Cénomanien de ce secteur, bien moins en tout cas que sur la côte normande. Bonne nouvelle, c'est toujours sympa de revoir des types ou des figurés. Cela conforte bien le genre car de cette taille, il n'y pas beaucoup d'autres espèces à cette période.

Merci pour ces nouvelles photos, mais avant tout il faut mettre en avant un rectificatif concernant Asteracanthus. Une étude récente a montré sur du matériel articulé du Tithonien de Solnhofen une association d'aiguillons attribués à Asteracanthus ornatissimus Agassiz, 1836 avec des dents d' Hybodus obtusus Agassiz, 1839. Ces dernières passent en synonymie et en parallèle le genre Strophodus devient légitime avec une denture bien différente. Stumpf, S., F. A. Lopez-Romero, et al. (2021 in print). "A unique hybodontiform skeleton provides novels insights into Mesozoic Chondrichthyan life." Papers in Palaeontology: 27 pp. Les dents du genre Strophodus semblent en grande partie cantonnée sur la période Jurassique et les mentions dans le Crétacé inférieur sont rares: Priem comme déjà évoqué signale un Strophodus sp. dans l'Albien et le Valanginien de l'Isère. Strophodus sp. de l'Isère Celle que j'ai trouvé dans le Gard Une étude récente mentionne ce genre dans le Valanginien de Colombie, avec une nouvelle espèce: Strophodus rebecae (ci-dessous). Elle ne semble toutefois pas aussi acuminée que ta dent, son ornementation rappelle un peu celles-figurées de l'Isère et du Gard. Carrillo-Briceño, J. D. and E. A. Cadena (2022). "A new hybodontiform shark (Strophodus Agassiz 1838) from the Lower Cretaceous (Valanginian-Hauterivian) of Colombia." PeerJ. Cette dent du Valanginien se rapporte donc très certainement au genre Strophodus, mais probablement une nouvelle espèce qui mériterait une étude et un complément de recherche sur place pour trouver les dents latérales. D'autres genres exotiques d'Asie du Sud-Est ont des morphologies similaires, mais beaucoup sont endémiques à cette région.

+1 Pour Cretodus semiplicatus La qualité est vraiment sympa, dans un tuffeau j'imagine ?

Merci Squalicorax, Pour le moment je prends toutes les pistes pour élucider ces curiosités

Magnifique dent de Ptychodus, une localité que je ne connaissais pas, comme quoi les forums utilisés à bonne escient, restent un excellent outil de médiation de l'information. Pour son identification, il y a beaucoup de candidat au Turonien, période où le groupe est particulièrement bien développé. La forme est suffisamment spéciale à mon sens pour ne pas rentrer dans le morphe P. mammilaris, en tout cas surement pas P. deccurens. La forme peu développée de la cuspide, bien qu'un peu usée et l'ornementation (concentrique) me laisse plutôt aller vers Ptychodus marginalis en prenant compte les travaux de Amadori et Hamm. Voici ci-dessous une figuration de cette espèce en provenance de Russie. Cette forme couvre Cénomanien sup à Turonien moyen, si ces niveaux sont bien du Turonien sup, cela fait remontée un peu l'échelle stratigraphique. Amadori, M., S. Solonin, et al. (2023). "The extinct shark, Ptychodus (Elasmobranchii, Ptychodontidae) in the Upper Cretaceous of central-western Russia—The road to easternmost peri-Tethyan seas." Journal of Vertebrate Paleontology(The extinct shark, Ptychodus (Elasmobranchii, Ptychodontidae) in the Upper Cretaceous of central-western Russia—The road to easternmost peri-Tethyan seas) PDF disponible

Pas de Ptychodus dans le Valanginien, par contre cela ressemble fortement à Asteracanthus et probablement une dent antérieure, ces dents sont signalées dans le Valanginien de L'Isère et j'en ai une aussi du Gard, mais globalement pas fréquentes. Avec des photos plus nettes on aura peut-être une idée de l'espèce. Pour l'autre dent Orthacodus ou plutôt Sphenodus est un bon candidat.

Bonjour, Je vais chercher aussi dans ce sens., car j'ai trouvé cela avec

Calédonite et Leadhillite, Le Bluttengerb

Oui mais dommage, qu'elles ne soient pas mieux préservées et plus fréquentes. Il y a une autre forme déroulée. Pour les échinodermes cela me semble une bonne piste, d'autant plus qu'il y a plusieurs espèces d'après les radioles.

Merci pour le lien, je connaissais ce site pour les vertébrés, mais j'avais négligé le reste. Il y a du monde parmi les astérides, et la qualité du matériel est extraordinaire.

Une ammonite, vraiment pas fréquente dans ces niveaux phosphatés Si un courageux arrive à mettre un nom de dessus, c'est top *Des éléments d'Asterides D'autres sans certitudes ? Et des éléments assez fréquents, curiosités à déterminer

Belle pièce, d'un collectionneur émérite de la région d'Epernay merci pour ton retour

Super qualité en effet ce Santonien des Corbières. Les vertébrés sont dilués dans la masse où il y a des niveaux d'accumulation ?

Probablement une dent de Protolamna.

Très jolis ces coraux, ils ne sont pas très fréquents en effets. J'en ai trouvé quelques uns mais ce n'est pas la même espèce, plutôt des solitaires.

Merci, pour le coup celle-ci serait plutôt du Cénomanien moyen.

+1 Pour comparaison, une Cretoxyrhina mantelli (Agassiz, 1835) du Pas-de-Calais. Hauteur 35 mm

Exactement on peut aussi ajouter encrines, crabes, serpules, oursins, coraux. pour la biblio: * Buffetaut, E. and A. Brignon (1999). "Une dent de Nodosauridaé (Dinosauria, Ankylosauria) dans le Cénomanien de Touraine." Géologie de la France 1: 49-52, 41 pl. * Cuny, G., Jaeger, J.-J., Mahboubi, M. & Rage, J.-C. 1990. Les plus anciens serpents (Reptilia, Squamata) connus. Mise au point sur l'âge géologique des serpents de la partie moyenne du Crétacé. Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Paris, série IIa 311: 1267-1272. * Landemaine, O. (1991). "Sélaciens nouveaux du Crétacé supérieur du Sud-Ouest de la France. Quelques apports à la systématique des élasmobranches." Société Amicale des Géologues Amateurs, Hors série 1: 1-45, 11 fig., 16 pl., 41 tabl. * Rage, J.-C. & Escullié, F. 2003. Le Cénomanien : étage des serpents bipèdes. Carnets de Géologie / Notebooks on Geology 1 : 1-11. * Vullo, R. (2005). Les vertébrés du Crétacé supérieur des Charentes (Sud ouest de la France): biodiversité, taphonomie, paléoécologie et paléobiogéographie, Université de Rennes 1: 302.

Magnifique cette faune de Touraine, sud Touraine, du coté de Ligueil j'imagine. Oui, c'est bien cela. Ayant une maison familiale pas trop loin, j'ai eu l'opportunité d'y faire quelques belles récoltes. On y trouve aussi d'autres organismes, parfois bien fragiles. Il faudrait que je réalise quelques photos.

Un petit rostre de Sclerorhynchidae, toujours du Cénomanien de Touraine. (hauteur 2 cm), On n'est pas sur le même pied d'égalité avec les montres du Cénomanien du Maroc.

Des palais similaires ont été trouvés dans l''Albien de l'Aube et dans le Gault anglais c'est bien un poisson, à rapprocher peut-être du genre Caserius ?

Concernant ce matériel du Cénomanien d'Indre les déterminations de Geopas + Elasmo me semblent justes. la 47: Cretoxyrhina mantelli, vérifier aussi avec les dimensions et plus de photos. Pour la planche 1 la n°14 j'ai des doutes pour du Squalicorax. Pour Cretoxyrhina mantelli, je ne pense pas que l'on soit sur cette espèce non citée dans cette localité et plutôt rare dans le Cénomanien en France, de plus la dent ne me semble pas suffisamment massive pour ce genre. Plutôt quelques chose proche de Cretalamna, elles peuvent atteindre de belles tailles sur ce site (ci-dessous). Pour la dent de Dwardius, aucun soucis et superbe préservation, je n'ai jamais eu l'occasion de fouiller dans ce secteur, mais les argiles albiennes offrent souvent un matériel de qualité. La dent du Vercors est sympa, en tout cas la localité peu commune. C'est probablement Cretodus semiplicatus mais attention, car chez les Lamniformes on observe des stries de ce type sur des individus matures et sans pour autant que cela rentre dans les critères de diagnose. Voici une Cretodus semiplicatus du même site de Touraine, qui pour le coup n'est pas trop striée en vue labiale.

Oui, c'est bien lui Ptychocorax dolloi (Leriche, 1927) Une planche trouvée sur le net qui montre la variabilité de cette espèce