Pas eu beaucoup de réponses à mes questions, là.
Sourcer du gypse n’a jamais posé problème : Turquie il y a 8000 ans, joints de la pyramide de Kheops, stucs au plâtre des romains, etc… A Montmartre, au Moyen Age, ils avaient ce qu’il fallait sous les pieds et pourtant ils payaient le sel et la gabelle.
J'ai de gros doutes qu'on puisse conserver de la viande à l'aide de sulfates. Je verrais bien les sulfates se faire réduire et donner de l'H2S qui attaquerait la MO.
Une carapace cristallisée de gypse qui bloquerait l'action des microorganismes? Par quel mécanisme? En les privant d'eau?
Revisité les bouquins de Casier et Bultynck : pas de mention de lits continus de pyrite à travers tout le puits.
Pas de publication sur le web concernant l’épigénisation de sulfates par la pyrite.
Dernier souci : quand on génère une sursaturation pour déposer une évaporite, on augmente la densité de l’eau. Plus difficile de faire plonger le cadavre, donc plus longtemps exposé dans les milieux aérobies et moins de parties qui restent connectées…
En fait, à Bernissart, on n'a pas besoin d'une protection minérale de la viande comme ce serait le cas en milieu marin avec vagues, courants, …Ici, le cadavre se dépose au fond du puits, connexions conservées, et est parfaitement à l’abri. Pas de vagues, pas de courants, milieu réducteur… Au poil pour conserver les os en connexion.