quebequartz

Du même site, mais d'une autre veine, un petit groupe de scapolites très chou, qui, j'avoue, m'a donné des z'espoirs vite envolés au lendemain de leur découverte... J'ai brièvement rêvé qu'il s'agissait là de cristaux d'amazonite, compte tenu de leur belle couleur vert pomme... Mais, on revient vite sur Terre quand on prend le temps de regarder la morphologie ! Snif... Mais, bon, il reste que c'est là un spécimen assez joli, le plus gros cristal du groupe accusant quelque 20-22 mm de hauteur.

Ça va viendre(*), Xav, encore faut-il que je les localise sur le disque dur, et les alléger pour respecter la limite de Géoforum ! (*) : Je viens, tu viens, il vient, donc on parle du verbe viendre, non ?

Et de la même veine de la Province de Grenville, une tête de diopside terne, gris foncé (suite à un traitement au dithionite, hélas), et présentant le plan de mâcle évoqué au post précédent, bien visible en son milieu... Esthétique en personne, et surtout intéressant pour la mâcle, le spécimen mesure 11 cm par 8 cm.

Yo, les aminches, quelques clins d'oeil du Québec, après 11 mois d'abstinence ! Pour 2015, ma saison de collecte a pris fin le 24 décembre ! Dame Nature, grâce au coup de pouce d'El Nińo , nous a gratifié d'un merveilleux 17° C., avec un soleil radieux et... un vent à écorner les boeufs, les bourrasques atteignant 80 k/h, ce qui ajoutait du piquant à mon gratouillage au haut d'une paroi de 8 mètres ! Mais, bon, j'ai survécu... Ce jour-là, la veine prospectée en milieu grenvilien (une province géologique assez étendue dans l'est de l'Amérique du Nord) a encore fourni des pyroxènes de taille conséquente, avec pour mauvaise habitude d'être corrodées par les pluies acides, hélas. On y trouve principalement des diopsides noirâtres à la surface finement granuleuse (genre papier d'émeri, quoi), attachées à la paroi de pyroxénite... Les cristaux atteignent 10 à 15 cm de diamètre, et certains présentent un plan de mâcle plus qu'évident, l'une des "moitiés" étant légèrement plus haute que l'autre ! Mais les cristaux les plus prisés sont les sphènes, d'un brun sombre prononcé et aux faces ayant un éclat subadamantin ! La majorité sont clivés et/ou ébréchés sur les arêtes, et les spécimens intacts sont ceux enchâssés dans la calcite, et dégagés à l'acide par la suite. La scapolite est aussi omniprésente, corrodée elle itou, mais certaines conservent une fraîcheur de jeunesse, à l'occasion ! Alors, pour ce post, un spécimen dégagé le 24 décembre, caractéristique du matos que l'on trouve sur les lieux... Le gant donne une idée de la taille des cristaux de diopside, celui (endommagé, hélas) en haut du bloc accusant quelque 12 cm de diamètre, alors que son p'tit voisin, mieux formé, ne fait que 4 cm environ. Pas assez esthétique à mon goût, je l'ai laissé sur place pour le bénéfice d'un autre collectionneur !

Un retour sur le post 1351 de Greg la Veine, concernant les us et coutumes et le respect du travail des autres... Bien qu'on ne soit pas en milieu alpin, le site commercial de Herkimer Diamond Development à Middleville, NY est très prisé et réputé mondialement pour ses cristaux de quartz de grande limpidité. La dolomie silicifiée au sein de laquelle se trouvent les poches de quartz est d'une telle dureté qu'il faut parfois une journée complète pour ouvrir une poche pourtant à fleur de muraille. En 1994, en milieu d'après-midi, j'ai entamé un travail sur une cavité probable, et j'ai dû obligatoirement m'arrêter à 16h45, parce les exploitants ferment la place à 17hres tapant et exigent que l'on sorte à temps. Fidèle à la règle tacite entre collectionneurs, j'ai laissé un outil bien en évidence avec le manche enfoncé dans l'ouverture de ma cavité qui s'ouvrait... La règle de bonne conduite des réguliers de ce site est de ne pas toucher à un travail (ardu, tous le savent) en cours, par respect ! Le lendemain matin, j'ai fait la queue comme tout le monde pour payer mon droit d'entrée, et quand je suis enfin arrivé à "ma" poche, il y avait un marchand connu qui y travaillait déjà ! Mon outil avait été déplacé et posé 10 mètres plus loin dans une cavité vidée depuis belle lurette ! Bien entendu, j'ai informé ce type que j'avais débuté cette cavité, etc..., mais il m'a envoyé promener avec une certaine morgue... N'ayant aucun témoin, je ne pouvais rien faire car c'eut été ma parole contre la sienne. J'ai donc eu le plaisir de voir ce ***censuré*** remplir une chaudière de 20 litres avec de la boue pleine de cristaux, en se vantant de "sa" trouvaille ! Purement et simplement dégueulasse. Avant même d'être victime, je souscrivais déjà, et je souscris toujours, à ce principe tacite. Chez vous, en milieu alpin, on ne stationne pas sa voiture à 50 mètres de la zone de travail, et le cristallier qui se tape des heures (voire des jours) de déplacement pénible pour travailler précautionneusement une poche, ça force le respect !

Oui, Tempo, les deux sont en excellent état, et le prix de la Componon m'a soufflé : j'en ai vu affichés à près de $100 (70 euros) sur eBay ! Il reste que ce ne sont pas des items qui bougent vite, et le marchand a préféré vendre à perte. L'objectif macro, quant à lui, est à un prix moyen. Mais ça ne s'arrête pas là... Pour le même prix (7 euros), j'avais aussi acheté un objectif d'agrandisseur Nikon El-Nikkor 50mm f/4, qui me semblait douteux parce que passablement sale. Et pas question de le frotter avec un pan de chemise devant le marchand, alors j'ai pris le risque d'acheter. Voilà une heure, je l'ai nettoyé en frottant doucement avec du coton (le genre en boule, utilisé pour le démaquillage) imbibé de nettoyeur à vitres, une technique héritée de mes années d'astronomie... rien de mieux pour nettoyer les optiques ! L'essuyage se faisant avec le même genre de coton, sec bien entendu. Et surprise : hormis quelques micro-grains de poussière intra-lentilles, il était impeccable sous sa crasse ! Bon, maintenant, j'ai deux objectifs d'agrandisseur, acquis pour une bouchée de pain, mais il reste à trouver (ou à faire machiner) une bague pour les monter sur ma Nikon, ou sur les soufflets. Je subodore que je vais passer du temps sur le web à trouver ce matos... pas évident. Le Tamron, quant à lui, venait avec une bague Nikon, donc no problema !

ENFIN ! Les photos de Tempo s'affichent à nouveau, ce qui veut dire que le sortilège que j'ai appliqué à son hébergeur a fonctionné ! Quel plaisir pour les yeux.. Plus haut dans cette page, y'a un échange sur le matos et ses coûts... Je ne sais pas si de telles foires existent en Europe, mais dimanche dernier, je me suis payé une visite au Montreal Camera Show, où des vendeurs proposent de l'équipement photo usagé, dont moults objectifs de ma jeunesse (lire : les ceusses destinés aux caméras argentiques). Me suis déniché un objectif Tamron macro CF 35-70mm pour $40 (28 euros), et un objectif d'agrandisseur Schneider Componon 100mm f/5.6 pour $10 (7 euros). Les longues soirées d'hiver seront occupées à mettre à l'épreuve ces nouvelles acquisitions !

Euuuhhhh.... c'est moi qui avions un problème de vision, ou... ? Les photos de Tempo ne s'affichent pas... Faut-il aller les zieuter sur sa page Mindat ? Diantre, et fi !

Oui, Lionel, ces similitudes linguistiques sont parfois inattendues ! Faut croire que quelque part dans le passé, des voyageurs français ont colporté ces mots entre notre province et les îles, ou vice-versa... Mais quand tu dis "C'était vraiment terrible, ma mémoire a été imprimé à jamais par tout ce que j'ai vu" , j'imagine que tu fais référence à notre faune locale (brûlots, mouches noires, frappes-à-barres, mouche à chevreuil, saguenéens, et j'en passe) ? Le déluge du Saguenay, à côté de ça, c'est "d'la 'tite bière" !

Toujours concernant le même site, une vue d'ensemble de la cavité principale, au bas, et des cavités secondaires plus haut... Mon partenaire Christopher a pris position à l'entrée de la cavité, à la grande joie des maringouines (seules les femelles piquent) présentes !

Dimanche, nous avons fait un bref arrêt sur l'autoroute 55, en vue de voir l'état de la célèbre cavité à anatases, et de prendre des photos... Bof, aucun changement, la nature a repris ses droits, et la végétation (dont les mousses) y a trouvé un terreau fertile, des infiltrations d'eau gouttant en permanence du sommet de la cavité ! J'ai souvenir d'avoir proféré des jurons bien québécois, à chaque goutte d'eau glacée reçue dans l'oeil ou dans le cou !!! Par le passé, nous avons envisagé de poursuivre les travaux d'excavation, mais la roche est plissée, comprimée, et le pendage va, depuis l'arrière du haut de la cavité vers le bas à l'avant, ce qui empêche de frapper avec force sur le burin (le poignet étant "cassé")... Misère ! Inutile de songer à des équipements plus agressifs, la cavité étant en bordure de la route, sans le moindre écran végétal, et donc parfaitement visible des patrouilleurs de la Sureté du Québec... Si ces derniers sont parfois tolérants à une visite express, y'a aucun doute qu'une présence prolongée se terminera par une amende salée ! En 1992, c'était le "bon vieux temps"... On se stationnait à 5 mètres du site, sur la route même, et si un agent venait nous voir, c'était par curiosité... Soupirs ! Et, en terminant, mon outil préféré (une lame de ressort de suspension en acier trempé soudée à un tube de fer) accuse quelque 24 pouces (60 cm) de longueur, pour référence.

Merci !

Et on termine aujourd'hui avec un échantillon d'une troisième localité secrète, que je ne nommerai pas, voilà ! Cette fois-ci, un cristal de quartz biterminé, de 7,5 cm de longueur, avec une couleur d'un vert pomme rappelant les prases de Grèce. On subodore la présence d'inclusions d'actinolites, ou d'un amphibole quelconque, mais seule une analyse en labo permettrait de le déterminer. Joli et intéressant, pas plus !

On part dans le monde du micro, ou presque, avec cette fois des gerbes radiantes de cristaux aciculaires que nous n'avons pu identifier... Les fibres font 2 à 4 mm de longueur en moyenne. Un échantillon sera envoyé pour analyse, donc affaire à suivre, quoi !

Et maintenant, on va vers l'incolore ! Un échantillon de calcite du type spath d'Islande, parfaitement gemme, ce que la photo n'arrive pas à montrer, hélas ! Le rhomboèdre fait environ 4 cm d'arête. Des rhomboèdres corrodés de 10, 12 et même jusqu'à 30 cm pour le plus gros, ont été trouvés, mails sont plutôt brun terreux en surface, bien que le coeur soit hyalin pour certains ! Certains spécimens ont une surface chatoyante...

Et on vire au doré... Certaines portions de veine ont fourni des stalagmites de marcassite, comme celui-ci... Le spécimen fait 6 cm de hauteur, et comporte aussi de petites pyrites sur la surface des marcassites.

Comme on joue dans le monde de la couleur, on fait un retour à une certaine bleuité. Cette fois-ci, un échantillon de marcassite iridescente, et particulièrement brillante, accusant 6,5 cm de diamètre. La photo ne lui rend pas justice, hélas.

Comme si le bleu ne suffisait pas, cette localité nous donne aussi l'occasion de nous mettre au vert... Un spécimen de 11 cm de fluorite verte, plus précisément, un beau vert émeraude... À regarder à contre-soleil pour en apprécier la couleur !

Encore quelques photos, d'abord de la première localité (celle à pyrite, marcassite, etc...). Ma mise en place pour la photo n'étant pas encore achevée (soupirs !), l'éclairage de mes sujets s'en ressent et les images ne donnent pas le rendu que je souhaiterais... Mais, bon, pour le moment, je vais faire avec ! J'entame avec un bel exemplaire de la fluorite bleue de ce site... Pas de faces, hélas, la corrosion de surface ayant fait son oeuvre, mais la couleur est alléchante, avouez ! Imaginez que mon partenaire (Frédéric) et moi ouvrions une cavité non érodée... Méga-frissons assurés, croyez-moi ! Ce spécimen fait 7 cm de diamètre, et il y en a de plus gros !

Et en finale pour le site forestier, une cavité d'un mètre qui nous a fait vibrer intensément, quand la plaque de grès qui la recouvrait a été enlevée ! On imaginait LA poche, pleine de cristaux de grande taille, ou du moins plus grands que ceux trouvés jusqu'ici... Oh amère et cruelle déception ! Une saloperie de cavité de "fibro-quartz" (bon, je sais, le terme est inexact mais il dit bien ce qu'il veut dire, non ?). En fait, la solution de silice était impure, j'imagine, et n'a pu générer des cristaux bien formés. Des ersatz de cristaux, généralement sous forme d'agrégats vaguement cristallins, avec une face imprécise ici et là... Bref : Soupirs. À gauche sur la photo, avec une mine dépitée, mon partenaire de collecte Christopher.

Et pour vous donner une idée du site de travail, une photo qui, dit-on, vaut 1,000 mots ! La grosse cavité à gauche est en fait le résultat de l'extraction de portions de la veine de quartz massif et caviteux, et des niveaux de grès fracturés au-dessus, et sous, cette veine. Alors que du côté droit, un groupe de cavités à été "unifié" par l'élimination des ponts entre ces cavités. Un processus qui a d'ailleurs permis de trouver des cavités secondaires, plus petites celles-là.

Le même type de cristal de quartz, bien nettoyé au Super iron Out, cette fois. Joli, mais pas plus !

On quitte momentanément un site secret pour en aborder un autre, en bordure de forêt, celui-là... Avec pour seule minéralisation des cristaux de quartz (et des traces d'hématite, mais, bon...), car on est ici dans une veine de quartz recoupant un grès kaolinisé. Ah oui, très occasionnellement, de très petites pochettes de kaolin blanc et crémeux s'ajoutent au menu simplet de ce site. Bof... Beaucoup de petites cavités allongées, allant d'une dizaine de centimétres en général, à un mètre exceptionnellement. Pas de spécimens de calibre, simplement (pour l'instant du moins, car on ne sait jamais) des cristaux de quartz dressés ou couchés sur des galettes de grès. A ce jour, le plus gros cristal trouvé fait 8 cm... La boue est omniprésente, et un enduit résineux et durci recouvre en grande partie les cristaux. Un oxyde de fer, probablement, que le Super Iron Out (un puissant réducteur de rouille, vendu en quincaillerie) arrive à éliminer, parfois partiellement, et rarement en entier. Mais, personnellement, je trouve que cet enduit donne un certain caractère aux cristaux de quartz, alors...

Et on en rajoute, avec une fluorite zonée et quadricolore (vert, bleu, mauve, et incolore), photographiée par transparence, bien entendu. Le spécimen fait 7 cm de largeur, et la surface est corrodée... La photo est de mauvaise qualité, et j'en ferai d'autres bientôt, incluant une ou deux de ses soeurs !

Et l'on enchaîne avec une autre matrice de marcassite, aux "reins" plus modestes cette fois (2 cm maximum), mais elle est accompagnée de cristaux octaédriques de sphalérite noire, à l'éclat un peu terne toutefois. Le spécimen fait 8 cm par 6 cm, et s'est détaché d'une matrice qui atteignait 25 cm, de mémoire (l'autre partie est chez mon partenaire, Frédéric)...