Bonjour,
Le sujet est très intéressant et me ramène longtemps en arrière, étant en effet agro spécialisé en sciences du sol. Dire comme Phoscorite qu'"un sol est la tranche du terrain travaillé par le vivant" est un raccourci purement agronomique que je ne partage pas complètement (surtout si on entend par vivant = l'être humain). Un sol pour moi est tout simplement la partie superficielle de la croûte terrestre émergée, en contact directe avec l'atmosphère et sur laquelle est susceptible de se développer de la matière vivante. Cette matière vivante est fondamentale dans la définition d'un sol car c'est elle, avec les conditions atmosphériques et le type de substrat, qui va déterminer l'évolution du sol (donc sa typologie). Une moraine en montagne constituée à 80 ou 90% de cailloux et sur laquelle se développe des mousses et des plantes alpines plus ou moins dispersées est un sol (par exemple les fameux rankers montagnards).
Pour l'étude non destructive du contact sol-substrat, l'idée de Phoscorite est bonne: la sismique réfraction de surface (sismique marteau) est une bonne technique associée à la résistivimétrie, mais c'est lourd à déployer sur une grande surface.
Enfin les vieux bouquins n'étant pas forcément tous à jeter aux orties, je vous conseille la lecture des 2 tomes de Philippe Duchaufour et al: Pédologie 1. Pédogénèse et classification. 2. Constituants et propriétés du sol (M. Bonneau et B.Souchier) chez Masson.
Cdlt