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Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
▲  Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet  ▲

Emile AZA

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Tout ce qui a été posté par Emile AZA

  1. Salut à toi Seb et à tes superbes sidérites mais il faudra surtout rendre hommage à celui qui a épluché des centaines de textes juridiques pour innover dans l'intérêt général. Christophe
  2. précision: les facilités sont des encouragements fiscaux toujours dans le but de favoriser les musées français et d'éviter que les plus belles pièces se barrent dans les coffres-forts des banques d'ici ou d'ailleurs.
  3. ... le classement donnera des facilités aux mécènes qui voudront acheter nos minéraux pour les exposer dans les musées nationaux ou musées classés "musées de France". ça se fait beaucoup pour les objets d'art et ça permet à l'état et ses musées de garder beaucoup de merveilles qui font le bonheur du public. Christophe
  4. le créationnisme est un concept religieux à plusieurs facettes. Certaines, les plus idiotes, vont de pair avec l'infantilisation de l'opinion et les intégrismes religieux, d'autres intègrent les découvertes scientifiques en y ajoutant une dose de croyance. Ce retour en force doit être étudié avec beaucoup de précision. D'une part, on a pas terminé d'en entrendre parler, d'autre part les idéologues de ce concept ne sont pas tous des fachos ni des imbéciles. Perso, le créationnisme me semble beaucoup plus inquiétants que les délires baba new age.
  5. bonjour à tous, Dans la procédure de classement de la fluorine "Laurent" par la commission des musées nationaux à partir d'un dossier présenté par le Muséum de Paris et avec mon accord, il a été demandé à la commune de Chamonix (d'ou le cristal est originaire) d'accepter cette procédure. Une estimation d'achat avec appel à mécénat était présentée dans le dossier pour justifier cette procédure nouvelle dans la minéralogie. Quand les journalistes ont su, pendant le conseil municipal de Chamonix mardi dernier, qu'il y avait une procédure de classement avec estimation d'achat, ils ont fait leur boulot mais il arrive que certaines informations relatées dans la presse soient incomplètes. pour éviter certaines rumeurs: Je suis toujours en posséssion de cette pièce que j'ai trouvé dans le massif du Mont-Blanc en 2006. J'ai l'intention de la garder et j'espère pouvoir l'exposer au Muséum de Paris, au musée de Chamonix, dans d'autres musées, si possible en bonne compagnie, avec d'autres belles découvertes françaises pour continuer à sensibiliser le public à la minéralogie et à l'activité nécessaire des cristalliers qui sauvegardent des minéraux menacés d'être détériorés à court terme par les intempéries et l'érosion. C'est ce que j'ai dit aux journalistes qui m'ont appelé hier. Merci de votre compréhension. Christophe.
  6. salut yétidumontblanc , avec la raréfaction du grimpus alpinus, le yeti se laisse plus facilement observer dans le blizard. Coté Glacier du Tour et de Salenaz, j'ai plutôt aperçu de vieux couples mâles mais aucun jeune. Si la présence d'un jeune se confirmait, peut être la tienne, nous pourrions imaginer la présence d'une ou plusieurs femelles à proximité et ce serait merveilleux pour l'avenir de notre espèce menacée. Je suis facilement identifiable, boiteux, maintenu par un alpenstock, on ne me laisse plus entrer dans certains refuges à cause de l'odeur. ...certaines millarites sont chloritées et c'est aussi pour ça, en plus de leur taille minuscule, qu'on y prètait pas attention. Paraitrait qu'une belle a été trouvée cet été mais j'ai pas vu.
  7. baroudeur, si tu veux beaucoup de paillettes il y a la Colombie, à cinq on arrive à en trouver un kilo par semaine, mais attention aux chercheuses de chercheurs d'or.
  8. en effet, Orléan, j'ai trouvé des petits tonnelets dont tu parles dans un autre coin mais la netteté de la photo est pas terrible.
  9. Bonjour, Je serais vivement intéressé et à titre comparatif, de savoir ce que vous avez en millarite... dimension, couleur... J'en ai trouvé quelques tout petits échantillons cet été sur la frontière Suisse. J'ai appris, mais un peu tard, qu'il s'agissait d'un minéral rare dans le massif du Mont-Blanc et qu'elle était souvent en compagnie de fluorine.
  10. Merci grégory pour ces precisions, je suis complètement d’accord avec ce que tu viens d'écrire et surtout quand tu t’écartes un peu du sujet et que tu rêves d’envisager les choses à long terme pour l’écologie et le partage des richesses… Je repasse la balle à ceux qui ont une opinion sur cette recherche de cailloux qui nous fait tant de bien.
  11. désolé pour le message précédent, je me suis planté dans le copié/collé "Pour moi la seule chose que je dis c'est qu'un discours est valide quand il est envisagé selon le statut qui lui revient: la science c'est du savoir démontré et incontestable tant qu'il n'y a pas de nouvelle donnée scientifique qui oblige à revoir la théorie, c'est le plus fort degré de certitude qu'on puisse connaitre mais ce n'est pas un absolu. Je trouve la définition de la science assez idéaliste, celle qui rassure et à laquelle on voudrait s'accrocher mais ça ne se passe pas comme ça. Présenter une image aussi sûre et caricaturale des sciences ne leurs rendent pas service et amplifie la méfiance. Les sciences physiques sont assez proche de cette définition bien qu'elles intègrent toujours un coefficient d'incertitude mais en ce qui concerne les sciences humaines elles sont passionnantes mais très loin d'être exactes. Grégory, tu parles dans ce même texte de frontière entre la manipulation(dressage) et l'éducation. Je reviens sur le mot "manipulation" car il illustre la question que toutes les sensibilités présentes dans ce forum se posent à savoir "qui manipule qui ?" Les scientifiques manipulent-ils l'humanité et son avenir ? les mages manipulent-ils d'innocentes victimes ? les politiques manipulent-ils tout ce beau monde ? la frontière entre éducation et manipulation est ténue, ses pointillés sont de plus en plus minces, cette frontière est pleine de trous dans lesquelles les oies cendrées de Konrad Lorenz se sont engouffrées il y a plus de soixante dix ans et elles ont fait du chemin depuis.. les sciences humaines aussi. Mis à part l'amour qu'on porte à nos parents, avons nous tous été soumis... à une éducation ? à une manipulation ? ces réponses ne s'opposent pas mais s'imbriquent dans des intersections complexes. En plus, ce sont des mots qui contiennent une grosse dose de jugement de valeur et ça nous aide pas. Pour le chercheur en sciences humaines le choix de l'hypothèse, de la méthode et des mots existe, le trouble aussi existe , le concept d'entre-deux aussi (lire Daniel Sibony) , et même la confusion dans la plus sincère volonté d'y voir le plus clair possible. Tu parles de ceux qui se détournent de la religion malgré leur "éducation" C 'est vrai le détournement est possible mais l'imprégnation reste. Notre liberté de choix est bien limité. Est-ce qu'on est libre ou pas ? j'en sais rien, je me limite à croire qu'à vouloir simplifier l'humain on ne lui fait perdre son intérêt et on sort de la recherche scientifique. mais j'ai bien compris que ta réponse était rapide. La mienne aussi. je te tutoie sans savoir si nous nous connaissons. Pour la justice aussi la notion de manipulation est sujette à questionnement. Si c'était simple les manipulateurs seraient condamnés mais ils ne le sont pas. Même dans le cas d'un escroc qui abuse de la faiblesse d'une personne tout en exerçant illégalement la médecine, les recours sont difficiles. Si il n'y a pas une forte aggravation de l'état de santé de la victime le ministère public classe généralement "sans suite". En cas de poursuite l'escroc s'en sort en faisant valoir "l'assistance à personne en danger " qui est obligatoire, "l'acte de foi " qui est autorisé par la loi et toutes sortes d'astuces qui consistent par exemple à raconter que le premier réflexe a été de renvoyer la victime vers un toubib diplômé. Les autorités de poursuites pénales préfèrent les fumeurs de pêtards récidivistes jugés en comparution immédiate . C'est plus facile.
  12. J’ai connu des gens qui soignaient leurs malades en leurs faisant ingurgiter des jus de fruits sauvages fermenté à la salive et comme ces malades étaient en train de mourir, qu’il n’y avait pas l’ombre d’un anti inflammatoire ou d’un cachet d’aspirine à moins de plusieurs jours de marches, d’autres invoquaient tout ce qu’ils pouvaient car ils étaient incapables de rester sans rien faire devant leurs proches qui s’éteignaient. Ces soigneurs, qu’on pourrait appeler des “sorciers”, agitaient des branches, frottaient sur le corps transpirants des dents d’animaux, buvaient des allucinogènes. Peu survivaient à ces soins. L’espérance de vie étaient de 18 ans. Par la suite en collaboration avec des ONG nous avons monté des equipes de médecins itinérants. D’un coté il y avait les sectes protestantes radicales interdisant tout par la force a des gens qui préféraient le suicide aux soins imposés. Nos french doctors ont preferé collaborer avec les sorciers. ils ont pu faire leur boulot de toubibs aux cotés de sorciers qui eux continuaient à psalmodier. Ces malades ont tout de suite compris qu’il y avait un lien de cause à effet entre les guérisons et la presence du toubib aux cotés des sorciers. En occident, les sorciers n’ont surement pas les mêmes motivations que les sorciers de Papouasie ou d’Amazonie mais ceux qui ont recours aux sorciers sont parmi les plus défavorisés, chomeurs, travailleurs immigrés, sans logis…d’origines autant rurale qu’urbaine. La question est de savoir pourquoi tant de gens préfèrent avoir recours à ces sorciers plutôt qu’aux médecins des urgences. En voyant les malades qui attendent dans les couloirs et les internes débordés on comprend vite le sentiment d’abandon. Un peu plus haut dans ce post je faisais dire à mes cailloux plaisantins que la mort programmée des services publics entrainait un retour en force des pratiques d’auto-influences et des charlatans. Certains d’entres vous peuvent hurler, vous moquer de ce qui reste aux miséreux, cela ne sert à rien. Si les richesses et les connaissances ne sont pas mis au service des plus pauvres économiquement, il y aura de plus en plus d’adeptes de la cristallothérapie et autres. Les pays développés qui poussent l’économie de marché ultralibérale toujours plus loin comme les USA, le Japon… ont un nombre d’escrocs, de victimes et de sectes bien supérieurs à nous. Christophe
  13. même si ce que je viens de lire à mon sujet me fait plutôt sourire, je me permets de répondre faire "parler les cailloux" ne relève pas forcément d'un procédé magique, cela pourrait être, si vous l'acceptez, un procédé à des fin littéraires, cinématographique, théâtrales ou de bandes dessinés... Bien évidemment , mes "cailloux qui parlent" sont des comédiens de chairs et d'os qui jouent des histoires liées à celle des cristalliers des minéraux et de la terre. Dans tous les cours de théâtres pour enfants ou adultes, un des exercice de base pour apprendre aux élèves à se lâcher est de leur demander d'interpréter le rôle ( c'est un exemple) du lit, du bavabo et de la commode de Mr Tartempion. Il n'y a rien d'occulte même si on décolle un peu du réalisme vers quelque chose qu'on voudrait bien artistique mais qui ne l'est plus du tout tant l'exercice a été proposé et présenté. Mr Frangin, quand vous lisez venant de ma pomme " mes comédiens peuvent se prendre pour des cailloux" je n'ai pas l'impresion d'être fou, ni original, ni débile mais d'utiliser une vieille ficelle pour accompagner des élèves qui font leurs premiers pas sur les planches. je suis en effet surpris de certaines réactions face à la superstition qui est très répandue dans tous les milieux sans exception. Je comprends aussi parfaitement que l'on puisse ne pas encadrer des apprentis comédiens ou les artistes en tous genres. Et pourquoi ne pas haïr également les chercheurs des disciplines les plus voisines ? C'est parfois le cas ? non ? Quand on commence à détester on a tendance a rapprocher la barre de la haine au plus proche de soi-même. Pour info je n'ai rien à voir avec les pratiques occultes mais je continuerai à me faire interprète de tous les genres... dans la mesure où tout le monde laisse les couteaux au vestiaire. Nous sommes sur un site public où se cotoient des minéralogistes purs et durs certes mais aussi des saltimbanques, des commerçants gros ou petits, des protecteurs de la nature, des pollueurs, des gendarmes, des douaniers, des voleurs de cailloux, des lycéens, des grimpeurs, des donneurs de leçons, des idiots, des tronches, des poètes, des qui collectionnent, des qui collectionnent pas, des qui ramassent, des qui ramassent pas, des discrets, des pas discrets, et c'est bien pour ce mélange surréaliste que je suis là. merci à tous. Christophe.
  14. C 'est vrai Frangin, faut être fou et charlatan pour confier à des comédiens la responsabilité de jouer des extraits de l'histoire terrestre... c 'est surement un domaine réservé. D'ailleurs un comédien ne dit jamais la vérité puisqu'il joue, c'est du tout prouvé.
  15. quel emballement...dans mon cas... mes "cailloux" pensent, parlent, demandent à être jugés sur ce qu'ils disent d'autant plus qu'ils jouent... sur la scène d'un atelier théâtre.... interprétés par des comédiens... mais des comédiens qui se prennent pour des cailloux... c'est pas sorcier... si ? ah bon.
  16. J'ai fait lire tout ce qu'il y a au-dessus à mes cailloux. Mes cailloux pensent qu'il faut défendre les services publics, qu'il faut rendre la culture, la recherche scientifique, la médecine, les richesses... accessibles à tous. Mes cailloux pensent que c'est un moyen efficace pour diminuer le recours aux pratiques d'auto-influences, aux superstitions et aux charlatans. Mes cailloux, qui avec humour et bienveillance, nous observent ramer depuis des millions d'années, pensent qu'une partie de l'humain a toujours imaginé des dieux... dans les cieux et dans les océans, dans les sous-sols, dans les plantes, dans les animaux, dans les minéraux... Mes cailloux pensent que l'autre partie de cet humain a recentré ses croyances dans son égo. Mes cailloux pensent que le recours guerrier contre l'obscurantisme et l'idolâtrie contribue à créer des martyrs qui font la richesse des charlatans. Quant à moi, heureusement, j'ai des cailloux qui parlent, sinon je serais très malade. MC Christophe
  17. heureusement oui... mais on est pas seul... alors vaut-il mieux se taire... parler... on verra l'incidence de ce forum si on ne la voit pas déjà. on peut faire cool en donnant l'adresse d'un caillou mais on est rarement seul dans une zone d'où la nécessité d'une concertation donc d'un code éthique traitant de la discrétion, du partage, du respect du travail des autres..... Par ces temps où il est préférable de ne pas se faire trop mal voir, les codes écrits me semblent plus indispensables que jamais. Les écrire, même si cela n'aboutit pas, est l'occasion de prendre conscience qu'il y a de nombreuses et très différentes approches ethiques de la recherche des minéraux et qu'il est préférable de se mettre d'accord avant de faire une sortie entre amis ou entre chercheurs d'une même zone. Et sutout si il y a des nouveaux venus grace à ce brassage d'infos.
  18. les chasseurs aussi se plaignent des cristalliers et ça a même dégénéré une fois au dessus de Vallorcine du coté de Bérard. C'était il y a plus de trente ans et les gendarmes étaient intervenus. On est tous bien d'accord que cristalliers et minéralogistes sont protecteurs de minéraux et de l'environnement, et surtout içi, mais nous avons aussi pas mal de progrès à faire sur nous-même. Il y a des gens qui sont là pour nous le rappeler. C'est pas plus mal. Je connais pas les plaintes de cette association, je pense pas qu'ils aient tord quand ils ralent ou se plaignent contre les gens qui esquintent les grottes, de là à faire des amalgames avec les chercheurs de minéraux, c'est vite fait, et là, ils se trompent. Et encore plus si la justice leur a donné tord. Mais parfois des chercheurs de minéraux esquintent et salissent et nous sommes les premiers à nous insurger. D'ici à ce qu'ils nous empêchent d'assouvir notre passion, j'y crois pas une seconde, en tous les cas pas dans l'immédiat, même si localement il y a des conflits, des plaintes et des préjudices insupportables et où il faut se battre et résister. L'issu ou la survie de notre activité dépendra de notre souplesse d'esprit. Verdun, la guerre de tranchées, ce sera sans moi. Une anecdote fraîche: j'ai rencontré cet été Matthias un jeune cristallier de Munich qui grattait avec son frère. je les ai invité dans un four. A ma surprise ils ont décollé les touffes d'herbes pour bien les ranger à côté du four. Après prélèvement, ils les ont remises à l'entrée du four. Pour eux c'était une habitude. J'en étais sur le cul et admiratif. J'avais jamais fait ça car les touffes d'herbe repoussent bien vite dans la halde. Mais j'imagine qu'en Allemagne les cristalliers ont trouvé une solution simple pour ne pas être poursuivi par les "terribles" comités de défense des touffes d'herbes.
  19. j'ai cliqué et j'ai trouvé ça: Archéologie : agir pour protection des sites La protection du patrimoine ancien de l’humanité que constituent les sites archéologiques fait aussi partie des préoccupations de la CPEPESC. Les atteintes à l’intégrité des sites archéologiques dispersés dans la nature nécessite d’exiger l’application des lois face à des entreprises de travaux peu scrupuleuses ou des pilleurs et receleurs de vestiges anciens. Une législation spéciale encadre l’archéologie française pour lutter contre les dérives : destruction de gisements ou de vestiges archéologique lors de travaux ou par des vandales ou des pilleurs en vue de le revente à des collectionneurs. Toute découverte fortuite de vestiges archéologiques doit être déclarée à l’administration. La CPEPESC - qui n’est pas une association de recherches archéologiques -intervient cependant depuis un quart de siècle contre les faits indélicat détruisant notre mémoire collective. Elle a été a l’origine de la loi réglementant l’usage des détecteurs de métaux. (loi 89-900 du 18 décembre 1989 et aujourd’hui retranscrite dans le CODE DU PATRIMOINE. Voir la partie réglementation archéologie Je vois pas où est le diable la dedans, je pense qu'il faut déclarer les vestiges archéologiques.
  20. Si le trou venait d'être fait par des vandales, il y aurait de gros tas de terre à coté et des saloperies en plus. C 'est con ce que je dis ou expliquez un peu plus si vous connaissez le coin. Tel que c'est montré, ça a plutôt l'air d'un phénomène naturel.
  21. Concernant la montagne, Suisse et proche Mont-Blanc, la courtoisie fonctionne encore... La coutume est de laisser tranquille un découvreur et son four pendant deux ans. A condition qu’il y laisse un outil ou sa carte de visite ou une marque à coté. Deux ans est une durée moyenne à cause des conditions de gel, des conditions climatiques, certains fours ne sont accessibles qu’une fois tous les X années, d’autres ne posent aucun problème d’accès. Ce code qui manque peut-être un peu de précision est donc toujours en vigueur et j’espère qu’il le restera longtemps. Tous les cristalliers de montagne qui ont un peu d’expérience dans les pattes savent qu'un code de bonne conduite est vital. Si on perd ça, ce sera le bordel et on pourra dire ciao aux cristaux prélevés avec toutes les précautions nécessaires pour qu’ils ne soient pas tonchés mais aussi (en ce qui concerne le Mont-Blanc) ciao à cette « tolérance » des pouvoirs publics, des grimpeurs, des randonneurs, des scientifiques, des protecteurs de la nature, des guides et accompagnateurs… pour nous laisser prélever des minéraux condamnés à très courte échéance par l’érosion. J’ai du mal à croire que l’aspect valeur financière des minéraux modifie systématiquement le respect pour autrui. En ce qui concerne la zone Mont-Blanc, la seule que je connaisse vraiment, les cristalliers qui vendent leurs trouvailles respectent la recherche des autres. Ceux qui ne vendent pas respectent tout autant, loin de moi l'idée d'opposer ceux qui vendent et ceux qui cherchent pour leur collection. D'après mes souvenirs, ceux qui « pillent » dans les fours sont les mêmes qui volent le matos d’alpinisme dans les refuges ou au pied des parois et ça ne leur porte pas bonheur. Et on peut parler de « pillage ». Celui qui va dans un four occupé par des outils qui ne lui appartient pas prélève vraiment comme un sagouin. J’en ai fait l’amère expérience une fois. Un type nous a pillé un four vers les années 93, il a cassé la glace au burin, et d’après ce que j’en ai su par la suite, il a esquinté la plupart des pièces.
  22. Je suis d’accord avec toi André sur tes arguments parfaitement développés mais tu utilises deux fois le terme "d’illuminés" pour qualifler nos détracteurs, tu les accuses d'étroitesse d'esprit...etc.. je suis pas sur qu'il faille les "contrer" mais ce que tu proposes pour les convaincre est parfait. je pense aussi qu'il faut les entendre. Leurs arguments sont à prendre en compte. Une belle histoire que j’ai vécu, il y a un plus de 10 ans, avait été d’emmener un de nos détracteurs chercher des cristaux. Il était très engagé dans la protection de la nature. Il en est revenu enthousiaste et cela m’a économisé beaucoup de salive.
  23. A quelle condition renoncez-vous à toucher à un « trou » et aux éventuels minéraux qu'il contient quand un outil y est posé en évidence à l'entrée ? (étant entendu que le ramassage des minéraux est toléré et qu'il y a pas d'infraction) Seulement quand le propriétaire de l’outil est au fond du trou ? Seulement quand il y revient tous les jours ? … quand il y revient toutes les semaines ? … tous les ans ? … tous les deux ans ? Ou acceptez-vous la concession éternelle d’une fissure à un découvreur inconnu parce qu’un burin y est posé depuis trente ans et qu’il peut encore y rester quelques milliers d’années. ?
  24. Donner l’info ou ne pas la donner. Transmettre sa collection avant de crever ? Et à qui ? Le don fut au centre de certaines civilisations détruites par l'économie de marché mais chez nous, je ne suis pas sur qu’on sache faire. C’est difficile de savoir donner et on confie ça à des notaires. On a pourtant quelques cristalliers poètes... Dans le Mont-Blanc j’ai l’impression que beaucoup mentent sur la localisation des trouvailles au point que c’est devenu un jeu. Parfois on refile une info vraie mais à condition qu’il y ait un juste retour. Un jeu, avec sa dimension lucrative… mais pas seulement. C’est important d’être tranquille quand on prospecte dans des coins dangereux. C’est aussi important d’avoir du temps pour sortir des pierres sans les abîmer. On peut mettre plusieurs semaines à sortir des cristaux. On travaille moins précautionneusement quand y’a du monde qui attend qu’on ait le dos tourné. J’ai souvent dit la vérité sur la localisation mais en sachant bien que personne ne me croyait ce qui revenait au même qu’un mensonge pour protéger ma tranquillité. Tous les cristalliers se sont fait piller des fours à la va vite et avec tous les dégâts occasionnés sur les cristaux. Dans le Mont-Blanc, en principe, on ne creuse pas. On ramasse. On prélève l’intérieur d’une poche déjà ouverte par l’érosion. C’est tout. Une fois qu’une zone est bien parcourue en surface, c’est quasi fini. Mais c’est pas pour autant qu’on va révéler l’endroit car y’a toujours un coin qu’on a pas réussi à atteindre. Cet endroit, on a envie d’y aller avant les autres. Par stratégie, jeu, désir de trouver... on ne révèle donc pas grand chose… à moins d’être vu et dans ce cas on minimise l’intérêt de la zone. Une fois un ami cristallier qui ne faisait pas équipe avec moi a trouvé un magnifique four dans un de mes coins préférés. J’étais content pour lui mais au fond de moi j’avais les boules d’avoir cherché partout, pendant des années, sauf là. Je suis bien d’accord avec toi qu’il n’y a pas que la localisation dans la rubrique info. Je trouve très intéressant le post “photo du site avant extraction” pour n’en citer qu’un. Je pense comme toi et d'autres que ces forum qui n’en sont encore qu’à leurs débuts vont permettre de concentrer la mémoire de beaucoup de connaissances. Je ne collectionne pas les minéraux. Je n’ai pas de domicile qui me permette de collectionner sérieusement. Mais j'en garde quelques uns en souvenir de l’histoire à laquelle ils sont liés. Malheureusement /Heureusement pour les sciences inhumaines il n’y a que l’aspect anecdotique et humain qui m’intéresse vraiment. Je confie donc mes trouvailles les plus chers à des gens qui je crois se posent la question que tu poses, celle de l’après soi et qui ont une approche plus minéralogique que moi. Euh… j’exagère …je dois avouer que pas mal de mes trouvailles m’échappent complètement. Mais j’en retrouve parfois en allant voir des collections ou sur géoforum, elles sont bien entourées, bien référencées, super éclairées, beaucoup plus belles que chez moi et ça fait vraiment plaisir. Je repense à ton propos sur la transmission d’une collection. L’espérance de conservation (pour ne pas dire de vie) d’une pierre ou d’une collection devrait être autrement plus longue que la notre. Leur valeur financière aide à la conservation et à la transmission. Mais l’histoire scientifique et humaine de chaque caillou ne suit pas. Comme tu dis, elle s’envole vite en fumée. Peut être y en a t’il trop. Trop de pierres. Trop d’histoires. Trop de fiches techniques. Tout conserver tue la conservation. Ne faudrait-il pas faire plus de choix ? Sans rien vouloir imposer à personne, je trouve qu’il y a toujours trop de pierres dans les collections privées et publiques. Ça ne facilite pas la patience des héritiers ni des visiteurs. Mais les vrais passionnés disent qu’il n’y en a pas assez et on continue pour beaucoup d’entres nous à chercher et à amasser comme des furieux. Christophe.
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