Emile AZA

cet été 2008 ! j'étais si bien accompagné et par différentes personnes au fil de la saison, que chaque cristal ramassé, aussi petit fut-il, était top. merci à ceux qui sont venus.

Selon qu'on montre une même belle pièce à une femme, à son ancien prof de SVT, à un spécialiste du Muséum, à un jeune à capuche, à son complice de sorties, à un grossiste, au grand kiki, à un touriste à Chamonix, à un visiteur de bourse, à un étranger... il semble que nous n'utilisons pas le même mot et on passera sans peut-être s'en rendre compte de.. pierre, à échantillon, à spécimen, à top killer, à caillou, à matos, à objet, à cristaux, à minéraux, à masterpièce.... je ne cherche pas à établir des "vérités" sémantiques mais seulement des tendances subjectives et discutables. le terme change selon l'interlocuteur et son niveau de connaissance ou d'engagement. Mais les termes changent aussi selon les régions et c'est ça qui est intéressant. On voit que "caillou" est péjoratif pour les uns et pas pour les autres. Idem pour "objet". je cherche la liste de tous les termes utilisés y compris les locaux, y compris les péjoratifs: Kaks, croutes, caillasses...

Est-ce que vous pourriez faire la liste de tous les termes que vous auriez utilisés ou entendus. A commencer par les plus consensuels comme minéraux, cristaux, cailloux... jusqu'aux plus particuliers et les plus rares

Salut Seb, y'a des gens qui sont parti en croisade pour moins que ça. Ces réflexions m'amusent et m'intéressent mais tu verras que ce mot "objet" qui nous arrive revisité par l'art moderne correspond aussi à une conception extrème du marché. je dis ça sans jugement de valeur. Toujours la curiosité et le plaisir d'échanger des points de vues. J'espère bien que nous nous croiserons pour faire un bout de chemin ensemble sur les montagnes. A+ Christophe

Pour moi, "cailloux" n'est pas réducteur, si tu traites une de mes pierres de cailloux, j'en serais très heureux. Si tu le traites "d'objet" je me fâche... (je plaisante) c 'est interessant de voir l'univers culturel qui se cache derrière les mots "objets" "spécimen" "pierre" "caillou".... et c'est le sujet du post. Chacun peut donner son avis, ça doit changer selon les régions, les approches, les disciplines auxquels on appartient. Les cristalliers des Alpes françaises disent "cailloux" depuis au moins le début des années soixantes et il n'y a rien de péjoratif. Au contraire.

en ce moment à Beaubourg à l'étage 6 qui réunit le must du must en art moderne, il y a trois quartz fumés tonchés mis sous trois cloches de plexis d'un centimètre d'épaisseur. Ces "objets" ne sont pas à vendre car temporairement beaubourisés. j'imagine qu'ils ont du être acheté quelques euros dans une bourse. J'imagine aussi leurs prix futur. Ce ne sont plus des fumés tonchés mais des "objets" signés par un gars dont la signature vaut de l'or. Où est l'objectivité dans tout cela ? je me pose la question s'il ne passe pas dans la minéralogie un peu la même chose que dans l'art moderne.

Gurdil, je me suis mal exprimé; le mot "objet" est en ce moment réservé aux pièces de grande qualité et pas au tape à l'oeil. je crois qu'objet est au sommet de tous les qualificatifs concernant les minéraux, bien au-dessus de "spécimen" qui lui même serait bien au-dessus d'"échantillon". "Caillou" est un terme sentimental mais peut-être localisé aux Alpes. Je ne sais pas. j

une pierre devient-elle un caillou ou un objet ? Après avoir lu les récents messages de Théo, j'ai l'impression qu'il y a une différence de sens qui n'est pas encore claire pour moi. La tendance actuelle à retirer d'un "objet" toutes ses dimensions estétiques, sociales, symboliques, historiques... me semble correspondre à vouloir remplacer tout ça par une bulle spéculative. Je comprends que l'on puisse prendre beaucoup de plaisir à jouer dans les "bulles" mais que doit-on en penser quand cela se fait au détriment des autres significations dont les pierres sont dotées, des significations plus sentimentales, plus scientifiques, plus artistiques ? je m'explique: un caillou a une dimension physique, une dimension culturelle, une dimension économique. Chacun est libre d'aimer une pierre pour les qualités qu'il a envie d'y mettre ou d'y trouver. Quand on va aux "cailloux", on sous-entend plein de choses affectives comprenant des supers moments de plaisirs et d'éventuelles trouvailles. Quand on parle "d'objets", j'ai l'impression, aujourd'hui, qu'on sous-entend des chiffres qui peuvent provoquer des arrêts cardiaques et des réseaux d'acheteurs dont les rites m'échappent encore. Dans le mot "caillou", j'aurais tendance à mettre davantage de dimensions culturelles c'est à dire les techniques d'extractions, de conservations, de ventes, les usages faits à une pierre par les uns ou par les autres, les valeurs symboliques qu'on lui attribue, les connaissances que des scientifiques lui ont attribuées, les croyances dont les civilisations anciennes l'ont associées...) Quand on parle d'objets j'ai l'impression qu'on évoque davantage des "opérations", des investissements plus ou moins risqués, d'amortissements sur plusieurs années... et tout ça dans un décor très différent de celui des cristalliers/collectionneurs. Pourquoi transformer une pierre ou un caillou en un "objet" ? j'ai vraiment des difficultés à croire à son "objectivité" dans la mesure où la dimension humaine que nous connaissons tous est remplacée par la fascination très subjective du marché. Mais la signification du mot "objet" n'a t'elle pas considérablement évolué ces derniers temps et cela ne prête t'il pas mal-entendus ? En disant cela je ne porte aucun jugement sur le commerce des pierres que je trouve très bénéfique pour l'intérêt de tous et des pierres en général mais je m'interroge sur la pierre vendue et admirée quand elle est seulement réduite à un objet commercial ou spéculatif. Je ne comprends pas pourquoi une pierre qui devient un objet financier de grande collection doit forcément perdre ses composantes liées aux sciences de la terre mais aussi à toutes ses composantes humaines. je ne souhaite pas qu'un pavé de 600 pages soit apposé aux cotés de chaque pierre de haut niveau mais j'imagine qu'on pourrait dans certains cas laisser quelques bribes d'infos. Je pense à certains musées minéralogiques que je trouve désertés par le public car il me semble que l'on a retiré aux pierres toutes leurs composantes humaines...historiques, scientifiques, anecdotiques... Je soupçonne certaines collections publiques ou musées d'être davantage des points d'appui au marché qu'à la diffusion des connaissances. Pas tous bien sur. j'ai vendu à un musée une pierre avec le film qui accompagnait sa découverte, c'est un peu comme cela que je conçois l'avenir d'une pierre après sa découverte... le culturel ne s'oppose pas forcément au financier. Le caillou se s'oppose pas à l'objet. Une pierre doit-elle être un caillou ? un objet ? certains vont dire qu'une pierre doit rester une pierre mais dans ce cas là c'est qu'on ne l'a pas encore trouvée. alors j'arrête, je prépare mon sac et bonne chance à tous les chercheurs.

Dans la rubrique de mes quartz "perdu de vue", c'est un quartz d'une bonne vingtaine de cms de haut. Provenance du Bassin d'Argentière. est-il chez quelqu'un ? contactez-moi en MP, cela me ferait plaisir d'avoir de ses nouvelles. (c'est pas un quartz volé, j'avais du le vendre à la bourse de Chamonix mais à qui ? Christophe

entièrement d'accord avec Olif, je me permets d'ajouter un qqchose par rapport aux réponses précédentes: Grimpeurs ou cristalliers, les techniques de sécurité ne sont pas les mêmes car ils ne fréquentent pas les mêmes endroits et encore moins aux mêmes horaires. Idem pour le matos. La plus grande différence est celle liée à la question de la température. Les grimpeurs préfèrent les parois froides et stables tandis que les cristalliers préfèrent les parois chaudes et instables. La difference d’objectif, de matos et de terrain entre grimpeurs et cristalliers est tellement grande que les contenus des sacs et l’appréciation des risques sont encore plus grands. Diifficile pour un cristallier, surtout sur un site public, de dire de ce qu’on doit emporter ou ne pas emporter en hte montagne car les techniques de cristalleries en hte montagne ne sont pas reconnues ni enseignées. Les techniques et matos de cristalliers ont de quoi effrayer les grimpeurs et vice versa. Grimpeurs et cristalliers ont de quoi échanger sur beaucoup de thèmes liés aux techniques et à la sécurité en hte montagne mais… ... Ceux qu’il est préférable d’écouter sont les guides de haute montagne qui également sont cristalliers de hte montagne. Ils sont rares. Eux et eux seuls ont (peut-être) trouvé de bons compromis techniques entre deux disciplines si différentes. En tant que guides, ils sont habilités à en parler mais je doute qu’ils révèlent certains "trucs". Sauf dans certains cas liés à une relative maturité ou a une philosophie perso. Tenter de le faire pendant la bourse de Chamonix est en effet une démarche et un bon début.

Si Titane a raison, elles viennent bien de la zone en question. En fait elles sont très légèrement violettes, car les plus grosses étaient violettes. Elles ne viennent pas tout à fait de la Verte mais bon... c 'est vraiment dans le coin et si ça intéresse il y en a d'autres la haut ou dans ma cave. je vais en mettre à la prochaine bourse de Chamonix.

il y a maintenant des extraits des trois films sur le site: http://montagneetmineraux.com/ christophe

Bonjour, s'il fallait relever le nombre d'infractions des cristalliers relative à la charte ci-dessus, il n'y aurait plus un seul cristallier au Club. cette charte avait été rédigée dans un climat conflictuel interne et externe, elle visait certains et divisait les cristalliers. Elle ressemble à un départ en croisade sans préciser les choses. Elle infantilise les cristalliers (Le cristallier est celui qui...le cristallier travaille avec patience...). Elle est pleine de flous là où cela devrait être clair. d'ailleurs jamais le Club n'a formulé la moindre réprimande envers quiconque et c'est pas les occasions qui ont manquées. En l'état, elle ne nous rend pas service. Pourtant elle est pleine de bonnes intentions mais ça sent trop la bonne intention affichée qui ne tient pas compte de la réalité qui, en plus, a bien changée depuis 1994. Peut-on encore se réserver un four en bordure de glacier pendant deux ans ? C'est une question très importante qui devrait être rediscutée pour éviter les conflits. sans compter les contradictions de la charte du style "la convivialité souhaitée bien au delà des frontière" et "les ventes s'effectuent de préférence dans le cadre des vallées limitrophes". Drole de melange ! un peu comme si on mélangeait le concept "d'internationale" avec celui de la "préférence nationale". Aujourd'hui, les cristaux s'échangent partout dans le monde, peut-on revenir la-dessus ? Cette charte reste en vigueur tant que nous ne la changeons pas mais nous sert-elle à quelque chose ? Christophe

Je connais plus ou moins la biographie de certains cristalliers du Mont-Blanc et c'est la même chose que sur ce post , 10 ans, 14 ans, 9ans, .... tous ont fait une rencontre très jeune avec un fiévreux du caillou. Quand on se fait contaminer à cet âge, je me demande s'il est possible de s'en remettre. Quand les parents s'en mêlent en offrant à un enfant les premiers outils pour une initiation accompagnée de tous les rites de prudence... puis d'une découverte, je crois qu'on y réchappe encore moins. Dans mon cas mes parents ne m'ont jamais emmené à l'église mais dès l'âge de sept ans ils m'ont fait partager toutes les émotions dans la cérémonieuse approche de sommets autour des glaciers du Tour, du glacier d'Argentière et de Talèfre. Nous redescendions chaque fois avec quelques pierres et je crois, quelques année plus tard, je suis devenu fou comme certains ados peuvent l'être quand ils sont accros aux jeux vidéos. Dès l'âge de quatorze ans mes parents ne parvenaient plus à m'empêcher de partir seul et de façon quasi quotidienne. On pourrait croire que le fait de perdre un proche inciterait à décrocher mais c'est le contraire qui se passe. Je ne parle pas pour moi, enfin si, mais je ne suis pas le seul cristallier a avoir perdu des amis très chers aux cristaux et à avoir continué avec la même ardeur. Ma femme la plus présente dans mes souvenirs est morte très brutalement à cause de cette addiction. Il s'agissait d'or mais son effet est identique à celui du quartz. Ne plus courir derrière ces chimères serait renoncer, un peu, mais un peu trop, à la partie la plus chère de mon enfance et au souvenir des personnes que j'ai le plus aimé. Mes enfants, les plus grands, ne m'ont pas suivi dans cette course folle mais je n'en suis pas pour autant rassuré. Christophe.

En effet c'est une question de moyens, mon ami Stephane bosse pendant la journée. Il va surement répondre aux mails au plus vite, ce soir ou demain, il va aussi développer son site en y déposant des extraits de chaque film, envoyer le DVD au Regne Minéral et à Fossiles et Minéraux, peut-être le diffuser dans les bourses... Je l'enverrais bien à ceux qui me le demande mais j'en ai qu'un exemplaire que je viens de recevoir.

Bonjour Rabaton, paradoxalement je suis d'accord avec ce que tu dis mais je respecte aussi le travail de mon ami qui a pris l'initiative du DVD. Il a payé des droits importants à la SACEM, il a fait une traduction anglaise, il y a énormément bossé, je l'ai même vu de mes yeux vu renoncer à faire des sorties aux cristaux... Et quand bien m^me il y aurait un profit, aussi grand soit-il, ce qui m'étonnerait beaucoup, on peut en effet être d'accord ou ne être d'accord.

En ce qui concerne cette interdiction en Italie, elle date de pas mal de temps, je crois me souvenir qu'il s'agit d'un chercheur de vésuvianite qui aurait balancer une pierre sur une chapelle. La réaction des autorités (si je ne me trompe pas) avait été imparable et sans appel. Le temps a passé, les cristalliers italiens ont maintenant une approche "douce" de la minéralogie, ils n'utilisent pas d'explosifs ni de moyens lourds, ils respectent les sites... et les chapelles ! Il y a donc une tolérance pour cette approche responsable. Bénévolus, je suis sur et certain que les cristalliers ne refilent rien à personne pour bénéficier d'un passe-droit. En ce qui concerne "le bon cristallier" qui se devrait d'être "discret" . C'est un débat qui nous anime depuis fort longtemps. La tendance aujourd'hui est à l'ouverture. Je pense que la majorité des cristalliers ont choisi la transparence pour contrer les rumeurs négatives. La plupart des cristalliers se sont exprimés dans la presse, à la bourse, dans des conférences, dans des magazines presse et TV et en participant à la création du musée.... nous n'avons rien à cacher et je salue au passage ta contribution bénévole. A l'heure où toutes les communes de l'Espace Mont-Blanc seront classées à l'UNESCO... ce qui est une excellente chose si on veut que les montagnes ressemblent encore a des montagnes dans les futures décennies. Si on veut que nos montagnes gardent un statut "d'obstacle naturel" et que les téléphériques à tout va, les autoroutes, l'équipement en général des espaces d'altitudes qui tendent à faire de ces "obstacles" des lieux de "passages rapides".... je rêve un peu... J'espère que tout ce processus "commercial" d'équipement de la montagne soit maîtrisé afin de conserver cette sensation inouï d'être sur une autre planête quand on est en montagne. Et particulièrement quand on est aux cristaux. Pour faire vite, je pense que notre activité a tout à gagner à être connue, que des représentants de la minéralogie participeront à la concertation sur la gestion de l'espace commun. Ce processus de classement va se faire lentement, dans la concertation des communes et des associations concernées. L'UNESCO ne classera pas seulement un "site naturel" mais aussi un "bien culturel" dont les populations...les hommes en général... les cristalliers, les agriculteurs, les guides, les bergers, les artistes, les commerçants, les chasseurs... font intégralement parti. Les cristalliers font parti du patrimoine culturel des Alpes (idem pour les autres régions) et je crois très profondément qu'il faut faire connaitre cette activité qui mérite de l'être... elle suscite non seulement beaucoup d'émerveillement mais aussi une sensibilisation pédagogique aux sciences de la terre. Pour répondre à ton inquiétude, Bénévolus, je pense que le respect scrupuleux d'un code de bonne conduite dont parle Roger Canac dans un des films du DVD est indispensable. Ce code est surement a réactualiser et surtout à diffuser dès la prochaine saison. La charte de Geopolis mériterait dêtre reprise mais avec des clauses spécifiques adaptées à un espace specifique. Le Club de Chamonix devrait être le lieu de cette concertation pour rédiger non pas une rêglementation mais ce fameux code dont nous avions tous imaginé plusieurs moutures il y a une quinzaine d'années. Amicalement, Christophe

Le copain cristallier qui est en train de faire ce site n'est pas informaticien.... si tu es un pro de l'informatique j'imagine bien facile pour toi de dire que son site est nul. Il y travaille pour le développer. Ce DVD est l'occasion de découvrir la passion de plusieurs équipes de cristalliers de Chamonix et vous verrez qu'il y a rien de commercial. J'imagine aussi, si tu es informaticien, tes connaissances en matière de cout d'un film et d'un DVD par rapport à un marché qui ne permettra à personne de rentrer dans ses frais. C'est d'ailleurs pas le but. Tes réflexions sur la "pub à pas cher" et le "nom de domaine limité à un an" sont mal intentionnées par rapport à un DVD que tu dis ne pas encore connaître. Les films qu'il contient ont été fait avec des moyens très limités, sans prétention aucune, dans un terrain difficile et l'esprit de faire connaître ce qu'on fait, alors ne t'attends pas non plus à une réalisation scénarisée, des techniques avancéesl avec des effets spéciaux. Amicalement, Christophe Il a passé plusieurs mois à faire ce DVD, si tu veux lui filer un coup de main pour son site, n'hésite pas, il y a son adresse.

trois films d'actions de 26 mm avec des quartz, des peignes et des fumés. pour l'avoir avant Noel il suffit de cliquer http://montagneetmineraux.com/ là, ça se complique un peu. Faut prendre contact par mail si vous voulez le commander. Le prix du DVD, c'est 30 euros et 80 cts incluant les frais d'envoi en France métro. Bonnes fêtes :coucou!:

Excuse moi, Ploum, pour le ton... je sais pa bien manier le smiley... la montagne nous apprend à être très réactifs et faut t'attendre à d'autres réactions, pas tant pour une erreur de dimension, c'est pas grave, mais pour tes jugements sur les collectionneurs français (un peu plus haut)) ou des grimpeurs cristalliers qu'on trouvait (qu'on trouve encore ?) dans un coin de ton site. Plus tes photos sont belles, plus les mots et les jugements qui les accompagnent ont une portée qui peut heurter. Pour en revenir à tes photos, je les trouve vraiment très belles. Mais ta tentation ne serait-elle pas de rendre les pierres un peu plus belles et les humains un peu plus vils ? Une démarche artistique...

un petit gwindel de 20cm sur sa petite gangue.... WAAAAAAOOO ! 20 cm le gwindel ! Enfin ! la preuve tant attendue que les minéraux poussent quand on les regarde ! A l'époque... au sortir de son four... ce gwindel faisait entre 6 et 7 cm sur sa gangue. Si j'avais su... j'aurais gardé. A la vitesse où il doit pousser, dans dix ans, il fera trente centimètres Ploum, en ce qui me concerne, si tu veux faire d'autres photos... tes photos sont superbes... tu viens quand tu veux et t'auras les bonnes infos en prime. tu notes quelque part au-dessus que " les suisses aiment bien qu'on vienne voir chez eux mais pour les français pas du tout... étonnant... donc j'ai plus du suisse que de français..." Ploum, concernant la provenance du gwindel, c'était indiqué lors de l'expo à Martigny: bassin d'Argentière en France. Puis pour l'esprit cachotier français que tu opposes à l'ouverture d'esprit suisse, tu sais bien qu'il y a plein de minéraux suisses en France et plein de minéraux français en Suisse. Si nous avions des comportements si différents avec nos voisins et amis suisses, les échanges ne se feraient pas. A+

La passion peut se partager avec du rêve et des propositions utopiques. Je crois que les "chercheurs" se ressemblent beaucoup plus que l'on croit. Tous rêvent de découvertes mais aussi de respect avec chacun son appréciation perso de l'éthique. Cristallier, je suis à 100% solidaire avec ton élan de solidarité et à 100 %solidaire avec ce que pourrait entreprendre ou ne pas entreprendre les victimes de cette affaire. je viens aussi de retrouver un article de presse de l'époque assez délirant. Personne n'est personnellement cité ce qui ne rend pas plus difficile le droit de réponse. Si la rédaction du journal est réglo (je ne parle pas du journaliste qui avait rédigé) il est probable qu'un droit de réponse puisse être accepté. Je crois que les journalistes sont souvent preneurs quand on vient leur parler de minéraux avec la passion et la raison qui nous animent. Même si en ce moment je fais l'expérience de journalistes qui ne pensent qu'à l'estimation financière de la fluorine "Laurent" et à rien d'autre, je partage le point de vue d'utiliser les médias généralistes et d'y faire passer nos motivations avant que ceux qui nous aiment pas ne s'en emparent. Je crois aussi que la communication médiatique venant de la part de chercheurs de minéraux, fossiles... (chercheurs style charte de géopolis) est globalement positive même si nous provoquons la machine à rêves ou à fantasmes des uns ou des autres. Cette communication fait partie des engagements risqués parmi d'autres que nous prenons. Elle me parait nécessaire, malgré sa réversibilité, si on veut que nos activités soient transmises aux suivants. Avec une pensée admirative pour les suivants comme toi Cristallier, car avec l'âge que je te donne, à toi et tes amis, vous incarnez une nouvelle génération enthousiaste et efficace qui fera évoluer les choses dans le bon sens.

peut être mais contairement à ce que est dit dans le reportage, une pierre classée peut être vendue à l'étranger dans le cas de figure où l'Etat ne serait plus preneur suite à une découverte plus intéressante ou pour une autre raison. La pierre n'est pas définitivement immobilisée en France.

Orléan, je ne pense pas être dans l'obligation de vendre. en ce qui me concerne, je suis partagé entre le désir de connaître la valeur de cette pierre, celui de la vendre, celui de la garder, celui de la voir exposée dans une belle vitrine et celui de rendre hommage à mon ami cristallier. La classement de cette pierre augmente la probabilité d'exposition dans une ou plusieurs belles vitrines de musées et je peux me payer le luxe de ne pas la vendre tout en étant assuré que mes héritiers pourront le faire facilement avec l'appel à mécénat accompagnant ce classement. A l'aide de mesures fiscales, le classement/mécénat fonctionne très bien en France et il est désormais étendu aux minéraux suite à toutes les démarches entreprises par le Muséum.