trenen23

Ca arrive, ça arrive, mais laisse moi un peu de temps, à traduire ça va à peu près, mais à écrire, c'est long. Bon ton truc parle de comparer le magmatisme à l'échelle de la chaîne varisque. Il y a trois domaines identifiables sur toute la chaine dont deux seuls sont présents au Maroc. Par contre, tu peux me faire le lien avec la métallogénie ?. Ce que je lis là , c'est du fondamental, ça me permettrait de situer les informations qui t'intéressent. Pour St Goussaud, Puy les Vignes, le résumé du lien donné par mon excellent camarade "Le Sablais" est pas mal. Je te situe le contexte. St Goussaud est l'extrémité d'un gros massif de leucogranite hyperalumineux (S-granite). Dans ce massif et sur ces bordures se trouvent des indices à SN-W. Plutôt des filons bien individualisés en dehors et des stockwerks en dedans. C'est de ces minéralisations et des fluides associés qu'il est question. Côté paragenèse, surtout wolframite, et arsénopyrite, il y a aussi de la cassitérite, et des minéraux de cuivre (chalcopyrite) aussi de manière anecdotique de la stannite. Puy les Vignes est une des plus grosses mines de tungstène françaises, fermée depuis les années 60 je crois. Elle est située à une vingtaine de km des indices précédents, mais a une gitologie très différente. Il s'agit d'un "pipe", structure circulaire bréchique dont les bordures sont minéralisées en W-As. On note aussi des filons plats ("plateures") et des filons verticaux recoupant (?) tout ça. Tu vois c'est compliqué et c'est surtout très différent. Il y a une tourmalinisation souvent importante. Du point de vue paragenèse, elle est complexe, notons simplement, wolframite, arsénopyrite et pyrite abondante, de la scheelite, du bismuth natif et pas d'étain à ma connaissance. Il semblerait que l'étude des inclusions fluides permette de mettre en évidence des fluides et une histoire différente entre les deux zones malgré une ressemblance (minéralisation As-W). Bon voilà pour te replacer les deux trucs dans le contexte. Marrant qu'au Maroc on te donne un sujet qui se trouve à 40 km de chez moi et que j'ai sur la terrasse des échantillons à laver qui viennent de minéralisations du St Goussaud !! Bonne chance, Serge

Pfouhhh, ça va être dur, je ne sais plus où sont les miens. Si, la plus belle tranche était à une époque au musée de l'or de Jumilhac le gd, tout une histoire !! Bon, bref, il s'agit de grains de corindons rouges très foncé formant des masses pouvant excetionnellement atteindre plusieurs centimètres. La roche est verte avec des zones de zoisite blanche (blanc c'est sur, zoisite, il me semble. Je n'ai jamais réussi à bien comprendre le gisement, mais il me semble que c'était un banc au sein de la lentille de serpentine. La dernière fois que j'y suis passé, il n'y en avait plus, juste quelques traces d'amphibolite, tout m'a paru avoir été décaissé. Donc à priori, il doit y en avoir d'autres qui en ont. En fait la plupart de mes échantillons étaient polis pour mettre en valeur les plages de corindon. Pour la formation, il me faudrait la thèse de D. Santallier, comme je viens de penser que je la vois la semaine prochaine, j'essaierai de lui demander ce qu'il en est. Bonne soirée, Serge

Zoïsicite, on est proche de la gangue des corindons rouges de la Porcherie (87, épuisé), là on était dans un banc de pargasitites au sein d'une serpentine (ex: ophiolite). Par contre je n'ai jamais vu de cristaux, que du massif. Ca collerait comme contexte ? Serge

Je viens de trouver ça, ça reprend les points du programme http://www.ac-versailles.fr/etabliss/lyc-l...1S/geologie.htm Ca laisserait entendre qu'on ne peut parler de dorsale que quand il y a lithosphère océanique, mais pour la mise en place je crois que le rift continental doit être évoqué. Serge

Au risque de me répéter, pfouhhhhhh, la vaaaache Serge

Bon, ton truc me paraît pas ridicule du tout, peut être quelques imprécisions. Tout d'abord je ferai comme toi deux parties, la mise en place et le fonctionnement, c'est le plus simple. Par contre, on peut peut être affiner la réflexion. NB: conseil d'une mienne collègue (qui a oublié d'être bête !!), fixe toi les mots clés, essentiels. Si on te demande des schémas, n'hésites pas c'est souvent plus synthétique. Pour une première S (c'est bien le cas ?) ton intro est trop juste, je replacerais la dorsale dans la théorie générale de la tectonique des plaques (je te rappelle que tu dois avoir la divergence en grand thème de chapitre) expliquerais ce qui la rend importante et annoncerais le plan. Ca peut être classe de partir de la morphologie (oh, y a une chaine de montagne au fond des océans !!!) pour présenter l'importance géodynamique du phénomène, mais ça me paraît assez balaize. N'oublies pas que tu as eu un chapitre sur la tectonique des plaques, donc tu es sensé avoir des notions de base solides sur la théorie. Je viens de me rendre compte que tu peux aussi faire quelques lignes d'introduction avec la mise en évidence des mouvements de divergence par GPS ou grace aux alignements de volcans (sans t'étendre) tu as du avoir un TP sur ces trucs Coté mise en place N'oublies pas d'utiliser ton cours sur les marges passives qui témoignent des premiers stades de l'ouverture océanique. Bien sur la notion de rift continental s'impose. J'ai beau chercher, il y a toujours une remontée de l'asthénosphère au niveau des rifts continentaux, ça doit donc être vrai. Par contre la chambre magmatique, je serais plus prudent, il ne faut pas imaginer une grande chambre. Fait bien attention de limiter le stade pré-dorsale (avant apparition de lithosphère océanique) et dorsale (après), ça peut t'aider à faire la transition entre tes parties Côté fonctionnement: Bien sur, le mécanisme à l'origine de la formation du magma. On général, on aime bien les mécanismes de causes à conséquences, donc plutôt la formation du magma, qui a pour conséquence le séjour dans la chambre magmatique puis l'injection dans les fissures. Attention, il me semble que les fissures résultent de l'extension qui résulte de la traction de la plaque plongeante dans la zone de subduction Après tout ça dépend de ce qu'a traité ton prof en cours et comment, là, j'ai juste repris les items du programme. Analyses soigneusement ses démarches, c'est lui qui corrige !! Bonne chance Aux autres, dites moi si j'ai dit des bétises, sur le rifting continental, c'est pas encore clair dans ma tête. Serge

Eh ! j'oubliais un truc et pas des moindres, les collections oubliées plus ou moins sciemment dans les placards qui si elles sont classées permettront de demander des comptes à leurs gestionnaires !!! C'est tout pour aujourd'hui, heureusement !! Serge

Bon avant que François ne réponde, Les béryls pierreux du Limousin ont souvent été appelés "émeraudes", bien sur ils n'ont pas droit à cette dénomination. Il existe une histoire disant que la RN 20 est pavée à proximité de Chanteloube avec des émeraudes de La Villatte. Compte tenu de la taille des fragments de la Vilatte Basse, c'est presque possible. Pour les boucles d'oreilles c'est possible, il y a eu des héliodores taillées, je crois que certaines goshénites de la poche de Chabannes ont été taillées aussi Serge

La vache !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pfouhhhhhhhhhhhh!!!!!! Perpezat, ça serait pas le Colombier ou Angle bas Serge

Ca m'irait bien aussi ce secteur, tout ce que je connait des Isserts-Cornet est plus clair Serge

Bon je me lance, Je fais partie d'une commission du patrimoine géologique, moi, j'ai de la chance, elle est essentiellement constitué de géologues (Ca c'est hyper important, car si j'ai bien compris ce n'est pas toujours le cas), c'est d'ailleurs l'un d'entre eux qui m'a demandé d'en faire partie, nous sommes deux à être aussi chercheurs de minéraux et de fossiles en activité. Tous le monde à l'intérieur de la commission connait mes différents statuts, prof de SVT, géologue, orpailleur, chercheur de minéraux et occasionnellement archéologue minier. J'ai exposé mes craintes en ce qui concerne le statut des sites proposés (accès aux amateurs, mais aussi contraintes pour les propriétaires), je n'ai pas vraiment de réponse si ce n'est que pour le moment, il ne s'agit que d'un inventaire (pas vraiment rassuré de ce côté donc). Il n'a pas été envisagé pour le moment de multiplier les sites, ceux qui sont proposé ont plutôt un intérêt géologique et pas vraiment du coté collectionneur, pas minéralogique donc pour le moment. Bon, j'ai toujours préféré être dans ces structures qu'en dehors, pour le moment, je n'ai rencontré que des gens accessibles y compris à la DIREN. Par contre, il est clair que l'objectif est de préserver et non de favoriser la collecte. A noter que les seuls résultats positifs que je connais vis à vis de l'orpaillage sont liés à l'écoute dans une commission NATURA 2000 d'un président d'association de pèche également président d'association d'orpaillage (il n'a pas eu beaucoup de peine à montrer que l'orpaillage loisir n'avait rien à voir avec la Guyane) et les opinions de ses interlocuteurs sont très favorables (bouchez vos trous en Ariège quand même !!!!!!). Finalement je me demande si ces commisions ne pourraient pas parfois nous être utiles si ça marche correctement et dans certains cas. Je m'explique même si je suis conscient de tenir des propos ouverts à polémiques que j'accepte d'ailleurs : 1) Déblais de mine classé: accès réglementé voire interdit, mais interdiction aussi de travaux visant à l'éliminer 2) Mines classées, impossibilité de foudroyage par la DRIRE, pose de porte, impossibilité de comblement de carrière, par contre accès réglementé voire interdit 3) Zone classée, impossibilité de mise en exploitation du terrain à titre commercial. Bon honnêtement, pour le moment je ne proposerai que des aurières ou des stannières qui sont souvent menacées de comblement et des affeurements d'intérêt géologique. Je comprend tout à fait vos opinions et vos craintes, il me semble avoir discuté avec André des "zosiaux" qu'il connait et qui sont des ultras. J'ai rencontré de telles opinions dans le milieux des archéologues miniers, mais elles n'étaient pas majoritaires, même si ceux qui les défendaient faisaient beaucoup de bruit. Les géologues universitaires de mon coin sont prêts à écouter, ce qui est déjà quelque chose de positif. C'est pourquoi je vous engage, dès que vous rencontrez quelqu'un qui est ouvert, à expliquer votre démarche. N'oubliez pas que chez de nombreux géologues (Université ou BRGM) il y a un ancien caillouteux qui sommeille. Je pense très sincérement que les membres de la commision avec laquelle je travaille auraient une attitude plus responsable vis à vis des recherches de fossiles au Blanc Nez par exemple (opinion qui n'engage que moi, bien sur). Par contre, il est clair qu'il faudra accepter aussi l'inaccessibilité ou la restriction d'accés à certains gisements, mais à mon avis en nombre restreint. En clair et en bref, si vous avez l'opportunité de siéger dans ces commissions, n'hésitez pas, il vaudra mieux discuter à l'intérieur que subir à l'extérieur. Merci de votre attention, avec mes amitiés Serge

Coucou, granite Rapakivi, si je me souviens bien plagioclase en couronne d'orthose mais je n'ai pas vérifié. Les orbicules sont pluriminéraux eux Serge

Pour photoshop non, mais tu peux essayer photofiltre (assez simple) ou the Gimp (si tu es plus à l'aise) qui sont gratuits Serge

Super, le cinabre de Pessens ! pour l'échantillon breton, ça n'est pas incohérent, cinabre et stibine sont tous deux de basse température en hydrothermal, même si à l'oeil kermesite m'irait mieux, c'est vrai. Serge

Papy fred, Par contre, as-tu localisé l'andésite avec pyrite. Ca ressemble beaucoup à une altération avec pyrite appelée propylitisation qui est très courante dans le coeur du volcan cantalien. Elle serait peut être à l'origine de la légende de l'or du CAntal. Serge

Clerguemord, Pour le sphène, il ressemble beaucoup à ceux qu'on trouve dans les éclogites rétromorphosées d'Espartignac près d'Uzerche. Par contre sur Naves, il ne me semble pas qu'on soit dans les mêmes roches. S'il y a des gens du groupe de Naves sur le forum ???? Serge

Pareil que Didier !!! Serge

En fait, non, tu ne risques rien La lithosphère continentale, moins dense, ne peut pas descendre très profond. Attention la présence de diamant et de cohèsite dans certaines éclogites des Alpes témoigne de phénomènes de subduction crustale (cours de Le Pichon). Mais rien à voir avec la lithosphère océanique dont on trouve des traces à plusieurs milliers de km de profondeur. En fait, une fois créée, la croute continentale reste en surface, recyclée par l'érosion, la sédimentation, la diagenèse, le métamorphisme voire l'anatexie. Depuis que cette tectonique des plaques existe, le volume de lithosphère continentale tend à s'accroitre. D'où le titre bien choisi "L'Ecume de la Terre". Dans une chaîne de montagne, il y a surrépaissement crustal qui se perd par érosion et isostasie. Maintenant le problème demeure: quel sont les mécanismes de création de croute continentale, sachant que le magmatisme océanique produit très peu granite par cristallisation fractionnée et que l'anatexie est un phénomène de recyclage ?????? Et pourtant, c'était mon sujet de CAPES interne l'année où je l'ai eu, je devais bien avoir quelques idées, foutue vieillesse !!!! Bonne soirée, Serge

Sorry c'était bien de la mine que je parlais, j'étais en vacances au Veillon ces années là. Côté Payré, l'année dernière dans les rochers j'ai vu pas mal de petites géodes de barytes crétées et j'ai ramené deux petits échantillons de pyrite cristallisée. Par contre je ne vois pas trop où est réellement la mine. Il me semble que, quand j'allais la bas en fac voir la discordance, il y avait des maçonneries près de l'entrée de la plage. Serge

Bravo, je connaissais les quartz laiteux, je ne savais pas qu'il y avait eu de l'améthyste, c'est peut-être la seule de Hte Vienne ? Serge

Bon pour ta photo, je confirme, c'est bien une pegmatite graphique,intercroissance de feldspath potassique et de quartz. Pour la géode je ne vois pas trop bien, mais j'irai volontier chercher vers un béryl clair ou une apatite bizarre. Qu'en pensez-vous les autres ? Serge

Moi, mes souvenirs sont ceux de la sortie annuelle avec les étudiants et le CIPA (Ecole de prospection du CEA) sous la baguette de J.P. Floc'h et c'est là que je me suis fait une idée cohérente du métamorphisme (merci Jean Pierre pour ce sens inné de la pédagogie). C'est un des seuls endroits que je connaisse avec affleurements quasi-continus et métamorphisme prograde. En comparaison, mon Limousin natal est beaucoup plus complexe avec ses deux chevauchements majeurs, des synformes et des antiformes plus des intrusions granitiques qui perturbent les isogrades. Rajoutons deux métamorphismes successifs minimum. Pas facile à débrousailler (au sens propre d'ailleurs aussi !!!!!) Bonne soirée, Serge

Bon, ben moi qui allait évoquer les chloritoïdes ? je suis devancé. Par contre j'avais loupé la rétromorphose. Il me semble qu'il y avait aussi staurotide (assez discrête) et surtout en structurale des boudins magnifiques de cipolins (dus à l'existence de roches non déformables au sein de schistes plus plastiques). Merci pour ce grand coup de frais, Serge

IL y en a bien eu, un plein tiroir étiqueté Puy de Dome et sur trachyte, dans les anciens locaux de la licence-maitrise à Clermont. Quel andouille, je n'en ai pas récupéré et je suis presque sur qu'ils se sont perdu. Il me semble que c'était pendant les travaux de l'emetteur. Y a-t-il quelqu'un à qui ça parle ? Il y a plein de petites tranchées au bout de la route, y'aurais pas certains collègues qui en chercheraient encore ? Bonne soirée, Serge

Vous êtes sacrément veinards si vous situez bien vos carrières, En Creuse on a pas la haute définition !!!!!! Amitiés, Serge