Pour avoir fréquenté le milieu et le cotoyer actuellement encore, je partage l'avis de geologiste. Le BRGM demeure un organisme d'état qui a vu ses missions évoluer grandement de la recherche et de l'inventaire des ressources minérales à la remise en état et à la dépollution des sites.
Il est assez rigolo d'ailleurs que pas mal de géologues miniers qui participaient à l'exploitation (et quelque part à la pollution inhérente, tant il est vrai qu'exploiter sans polluer est difficile, même si on fait des efforts) se retrouvent à étudier les dépollutions des même sites, ce qui est valable pour les labos. Si j'avais continué dans cette voie, moi, passionné de géologie minière, je serais en train de travailler sur des dépollutions de sols et non sur des paragenèses de filons métalliques. Ceci mis à part, ne vous y trompez pas, sur les jeunes de mon petit labo de référence, il y a une bonne majorité d'amateurs de cailloux autres que des argiles pourraves sur lesquelles ils travaillent quotidiennement.
Pour avoir discuté la semaine dernière avec les ouvriers qui mettaient en sécurité Bosmoreau les Mines, il est clair que le soucis de la DRIRE et du service du BRGM d'Orléans qui s'en occupe, c'est "on ne prend aucun risque", même si ça conduit à tomber un chevalement maçonné du 19 ème comme à Lavaveix. On sait jamais, il n'y a pas les crédits pour le restaurer et il deviendra surement dangereux un jour ! Par contre, je n'ai pas tout à fait le même sentiment quand je discute avec les BRGM des régions en particulier en commission de patrimoine géologique.
Donc je crois qu'il ne faut pas caricaturer, et tenir compte que nos problèmes sont presque ceux de la civilisation du risque 0 qu'y s'est mise en place et accessoirement profiter de ce qui est déjà mis en ligne. J'aurai aimé disposer de ces informations il y a quelques dizaines d'années.
Bonne journée à tous, fin de mes délires pour aujourd(hui
Serge
PS: CE que je dis n'engage bien sur que moi