Pour résumer, suite à l'article du Règne Minéral sur les quartz vrillés et aux différentes discussions qui ont suivies :
Pour avoir des gwindels, il faut deux choses :
1) des dislocations visses
2) des conditions défavorables à la croissance normale des cristaux par des "polluants" au niveau de la composition des fluides hydrothermaux.
La grande question c'est : pourquoi y 'a-t-il une dislocation visse ? J'avais compris qu'elle naissait naturellement pour permettre la croissance dans un "univers pollué" mais non,
Cordier dit qu'il a fallu tordre les cristaux de sel avant de pouvoir reproduire leur croissance hélicoïdale.
Lors de recherche sur wikipedia, j'ai pu lire une phrase disant que la dislocation était créée en comprimant un cristal verticalement. Très peu d'infos sont données sur la manière de créer une dislocation. Mais si je comprends bien, le gwindel nait d'un cristal comprimé verticalement, et par la suite ce cristal aurait pu continuer sa croissance lentement dans des "fluides pollués". Il y aurait des zones géologiques où les germes de cristaux de quartz ont été "écrasés".
Rien empêche d'avoir des gwindels dans des gneiss si les conditions requises étaient présentes. Dans le massif du Mont Blanc, ce sont les granites qui ont le plus souvent des cristaux avec dislocation visses, mais ailleurs en Suisse ou en Russie ce n'est pas forcément le cas.
Selon moi, il n'y a pas de lien entre les gwindels et des dissolutions de cristaux permettant à des faces de croître plus que d'autres. A un moment dans son article, Cordier dit que que les quartz "fenêtre" sont issus de dissolutions, c'est probablement faux, car ils sont issus d'une croissance rapide favorisant les arrêtes. Comme les montre les cristaux en croissance sursaturée de sel, d'alun ou de bismuth. Une croissance plus lente aurait permis aux faces de se remplir de matière.
Le fait qu'on observe une torsion et des pyramides du prisme décalées est issu des contraintes, des tensions internes engendrées lors de la croissance autour de dislocations visses. Si le quartz pouvait supporter ces tensions, on ne verrait rien d'autres qu'un quartz tabulaire.