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mr42

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  1. Le Gier que je connais (et qui a récemment connu la célébrité pour ses crues) descend du Pilat qui fait partie du Massif Central. Y aurait-il un homonyme ? Ça n’empêche pas que l’on puisse y trouver de l’or. Il y avait bien autrefois une mine d’or à Saint Martin la Plaine.
  2. Ce n’est pas une question d’impuretés. Le but de l’opération est de réduire le minerai. La réduction des oxydes de fer par le charbon de bois entraîne la production de grandes quantités de gaz : CO, CO2… C’est le fonctionnement normal d’un bas-fourneau. Si ces gaz sont piégés dans les scories liquides, alors ils forment des bulles. Si les scories sont très visqueuses (c’est le cas lorsqu’il y a beaucoup de silice) les bulles sont plus facilement retenues. L’échantillon de πAir a du se refroidir lentement, les gaz ont eu le temps de s’échapper. Si la densité et l'analyse chimique sont correctes, on peut exclure une fonte. C'est bien une scorie et très probablement une scorie de bas-fourneau, vestige de la métallurgie du fer antique ou médiévale. La teneur en cuivre est anecdotique: 700 ppm, ça ne fait que 0.07%.
  3. Grosse ressemblance avec cette scorie de bas-fourneau déjà montrée : https://www.geoforum.fr/topic/35726-les-scories-métallurgiques/?do=findComment&comment=674036 L’échantillon de πAir vient probablement d’une grosse masse de scorie qui s’est écoulée d’un bas-fourneau au moment de l’extraction de la loupe de métal. La face 1 plane doit correspondre à la surface libre du liquide. La face 2 bosselée est l’empreinte du sol sur lequel cette masse liquide reposait. La scorie liquide s’est ensuite solidifiée tranquillement donnant cette organisation en 3 zones très classique en fonderie et bien visible sur les tranches a et b : - une zone à grain très fin en surface, - une zone colonnaire à grands cristaux, - une zone centrale équiaxe avec une plus forte hétérogénéité. La densité est assez élevée, ce qui pourrait correspondre à de la fayalite presque pure comme le souligne jjnom. La présence de métal pourrait aussi expliquer cette densité élevée. La zone centrale équiaxe avec une couleur rouille plus marquée pourrait être un mélange d’oxydes de fer et de fer métallique qui expliquerait le magnétisme. La présence de bulles dans ce type de scorie est fréquente mais assez aléatoire. Dans le cas présent, l’absence de bulles est cohérente avec la forte densité.
  4. Merci pour les photos. Jolis cailloux mais étiquetage parfois approximatif : Inner Mongolia est la traduction en anglais de Mongolie Intérieure qui fait partie de la république populaire de Chine à ne pas confondre avec la république de Mongolie qui est un état indépendant. L'origine du premier caillou semble donc être: "Mongolie Intérieure, Chine" sans localité précise.
  5. Plus probablement un ferro-silicium avec une teneur en silicium de l’ordre de 15 % qui serait cohérente avec la densité et avec le léger voile d’oxydation qui apparaît sur certaines photos.
  6. La sensibilité de l’analyse XRF dépend du numéro atomique des éléments, plus ils sont lourds et mieux ça marche. Pour corriger cet effet, l’appareil doit être convenablement étalonné et cet étalonnage dépend du type de matériau auquel on s’intéresse. Curieusement dans vos résultats, ce sont les éléments légers (Mg, Al, Si) qui dominent face aux plus lourds (K, Ca, Fe). Il est donc possible que l’étalonnage de l’appareil ne soit pas adapté à ce genre de roche conduisant à une sur-correction des éléments légers...
  7. La fluorescence X n’est pas une baguette magique. Le principe même fait qu’elle est sensible à l’état de surface et ne peut pas traiter toute l’épaisseur d’un objet massif. Quand on veut faire une analyse globale, on commence par réduire l’échantillon en poudre. L’analyse a été faite, semble-t-il, par un laboratoire de gemmologie. Je ne doute pas de leur sérieux mais ont-ils l’expérience de roches hétérogènes ? Comme je l’ai déjà dit, la faible teneur en soufre permet d’écarter un résidu de grillage de pyrites (plutôt Sain-Bel que Chessy). Il y a beaucoup de procédés dans le couloir de la chimie et ce n’est pas mon domaine. J’ai quand même l’impression qu’on se dirige vers une roche naturelle.
  8. La surface de l’échantillon a probablement été altérée et polluée après un long séjour dans la nature, les résultats de l’analyse sont à prendre avec prudence. Secteur intéressant avec une ancienne activité minière (Sain-Bel, Chessy) et une production locale d’acide sulfurique (l’échantillon manque quand même de soufre) et pas très loin de l’industrie chimique lyonnaise...
  9. Bonjour à tous, serait-ce le sujet de l’été ? Trop de fer et de magnésium et pas assez de calcium pour un laitier de haut-fourneau. La teneur en fer correspondrait plutôt à un laitier de convertisseur mais toujours un problème avec le calcium et le magnésium. Ce qui conduirait à une température de fusion de 1500°C minimum, trop chaud pour un procédé pyrométallurgique. Reste la possibilité d’une scorie de four à arc mais pour quel type de production ? Ce n’est pas plus cohérent, les lois de la physique-chimie sont universelles. Une association d’aluminium métallique (essentiellement produit par électrolyse) et de fer oxydé ne peut venir que d’un processus compliqué. Quelques questions pour essayer d’y voir plus clair : - On aimerait en savoir plus sur les circonstances de la découverte : lieu, contexte géologique, présence d’industries à proximité… Le caillou était-il seul de son espèce ? - Un test au détecteur de métaux permettrait d’éliminer quelques fausses pistes. - Comment a été faite l’analyse : sur une surface fraîchement cassée ou coupée ? sur la surface brute après nettoyage ou décapage ?
  10. mr42

    météorite ?

    Une certaine ressemblance avec cet autre sujet qui nous avait beaucoup occupés : https://www.geoforum.fr/topic/33832-roche-a-identifier/#comments Même aspect, même densité, même magnétisme et toujours sur les plages de l’Atlantique… Se pourrait-il que les scories de Couëron aient été transportées jusqu’au Finistère ?
  11. Les classifications sont des outils pratiques et rien de plus. Que la pezzotaite et le béryl soient classés dans le même groupe peut surprendre. Ils n’ont pas la même formule chimique et des réseaux cristallins différents. Les différences ne sont pas énormes mais elles sont significatives. Dans les deux cas, il s’agit de cyclosilicates avec le groupement (Si3O9)6-. Du côté des cations, on retrouve dans les deux cas Al3+ et Be2+. Mais dans la pezzotaite, un ion béryllium Be2+ est remplacé par un ion lithium Li+ qui n’a pas la même charge électrique. Pour compenser, la pezzotaite comprend en plus un ion césium Cs+. Le réseau cristallin de la pezzotaite doit donc intégrer un ion de plus. Le problème est que cet ion est trop gros pour conserver le réseau cristallin du béryl. Un seul Be2+ qui est de petite dimension est remplacé par une association de deux ions beaucoup plus gros : les rayons ioniques sont de 59 nm pour Be2+, 90 nm pour Li+, 167 nm pour Cs+. https://en.wikipedia.org/wiki/Ionic_radius Il est clair que cette différence de volume rend inévitable un réarrangement du réseau cristallin. Le béryl cristallise dans le système hexagonal et dans le groupe de symétrie P63/mcc alors que la pezzotaite est dans le système trigonal et le groupe de symétrie R3c. Désolé pour ces noms barbares. Voir d’autres explications sur : https://rruff.info/uploads/MR35_369.pdf
  12. C’est quand même bien érodé et avec une dureté pareille, il aura fallu beaucoup de temps pour y arriver. Je n’ai jamais vu de scorie présentant un aspect aussi roulé. Je pense que c’est naturel.
  13. Une fois de plus, @Géomacsoulève une question intéressante. Le soufre présente de nombreuses variantes cristallographiques. Mindat distingue 3 polymorphes : le soufre orthorhombique et le « clino-soufre » monoclinique , tous deux de formule S8 et enfin la rosickýite monoclinique de formule S. https://www.mindat.org/min-3458.html On peut juste se demander pourquoi on n'en a pas trouvé d'autres dans la nature. Je ne sais pas ce que ça change de regrouper les atomes par 8 pour le soufre solide mais dans le cas du liquide, la réorganisation moléculaire se traduit par de spectaculaires changements de couleur, de viscosité… Voir aussi les explications de Pierre Thomas sur : https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/soufre-metamorphisme.xml Pourquoi ce dénigrement systématique ?
  14. Ce n’est pas un trucage, la corde était tendue entre le roc de Cuzeau et le Puy de l’Angle.
  15. La phrase fait référence au CND (contrôle non destructif) en général. Le texte venant d’un chercheur du CEA, on comprend qu’il souhaite montrer que l’intérêt de son travail ne se limite pas au nucléaire. Le thème de l’effet du changement climatique sur la conservation du patrimoine a été clairement identifié par l’UNESCO comme une préoccupation majeure : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000382361_fre?posInSet=1&queryId=N-EXPLORE-bcfa10fd-c1b7-4546-9daa-48ad037baa8b Alors, il est assez logique que pour attirer du monde à son séminaire, il commence par signaler la diversité des applications possibles de la technologie. Comme l’indique l’annonce, la RPM permet aussi bien de surveiller les défauts dans un composant de circuit nucléaire que d’évaluer l’état des sous-couches d’une peinture à l’huile vieille de plusieurs siècles.
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