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À propos de coraline
- Date de naissance 05/22/1987
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Website URL
http://coralinebara.wix.com/dessins
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Genre
Femme
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Lieu
Rennes / Manche / Calvados
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Intérêts
Minéralogie, Histoire des Sciences, Nature...
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📢 Appel à contribution pour le futur Musée Paléontologique de Nanteuil : rejoignez-nous dans cette aventure unique ! Depuis 2013, l’Association Paléontologique des Fours à Chaux de Nanteuil (APFCN) et l’Entreprise Labasse & Fils collaborent main dans la main pour révéler les secrets géologiques et paléontologiques de la carrière de « La Grande Palisse » (Deux-Sèvres). C'est aujourd'hui un projet ambitieux qui prend vie : la création d’un Musée Paléontologique dont l’inauguration est prévue pour juin 2026 ! ✨ Pourquoi ce musée est-il spécial ? Il repose sur la passion commune de Jérôme Caillet Labasse, héritier des Fours à Chaux de Nanteuil, et de Pierre Lacroix, paléontologue. Ensemble, ils ont rassemblé une équipe de scientifiques et d’amateurs pour explorer un gisement calcaire datant de plus de 170 millions d’années (Bajocien) et, récemment, un second étage géologique encore plus riche (Aalénien). Ce projet s’étend au-delà des fouilles : il s’agit d’un véritable centre de valorisation des connaissances pour le grand public, les établissements scolaires, et la communauté scientifique. 🏛️ Le musée : 6 espaces d’exposition, 150 m² dédiés à la géologie et à la paléontologie Pour donner vie à ce lieu unique, nous allons aménager 6 salles thématiques : 1️⃣ Histoire de la carrière et de l’entreprise Labasse (famille, activité d’extraction et production). 2️⃣ Géologie de la carrière : contexte stratigraphique et paléogéographique. 3️⃣ Étude paléontologique du site et objectifs scientifiques. 4️⃣ Exposition des fossiles de l’Aalénien et du Bajocien. 5️⃣ Comparaison régionale, nationale et internationale avec d’autres sites similaires. 6️⃣ Espace pédagogique pour les jeunes visiteurs. 💡 Votre soutien est essentiel Pour mener à bien l’aménagement des salles (vitrines, panneaux d’exposition, éclairage, supports pédagogiques), nous avons besoin de votre aide ! En participant à ce projet, vous contribuerez à préserver un patrimoine unique et à le rendre accessible à tous. 📅 Inauguration prévue : juin 2026 🎯 Objectif de la collecte : financement des équipements muséographiques et scénographiques. 👉 Comment aider ? Chaque don, chaque partage nous rapproche un peu plus de l’ouverture de ce musée. Ensemble, nous pouvons créer un lieu d’apprentissage, de partage et de découverte pour les générations futures. Lien vers la cagnotte : https://www.helloasso.com/associations/association-paleontologique-des-fours-a-chaux-de-nanteuil-apfcn/collectes/musee-apfcn-session-2024-amenagement-des-6-salles-d-exposition?fbclid=IwY2xjawFqogtleHRuA2FlbQIxMQABHUQtGKwS4JEVAMjemSfPhAZBj1ltG0takDfct4SPORIfFYBmyGxd1ETRDA_aem_Jdz0DBVcuOIiXE4dIDjTug 🖋️ Rejoignez-nous dans cette belle aventure ! Un projet porté par : 🔹 Pierre Lacroix, paléontologue et président de l’APFCN. 🔹 Jérôme Caillet Labasse, gérant de la carrière et mécène. Et toute une équipe de passionnés, paléontologues amateurs et professionnels, prêts à vous faire voyager à travers 170 millions d’années d’histoire géologique ! Aidez-nous à faire de ce musée une réalité : votre soutien est la clé pour préserver ce patrimoine paléontologique exceptionnel ! 🔎🌍
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Salon minéraux et fossiles 2-3 mars 2024, Cesson-Sévigné (35)
coraline a répondu à un sujet de coraline dans Conférences, sorties, voyages, expositions,...
Petit up ! -
Pascal Allizard s'est rendu aux vaches noires mercredi dernier pour traiter du sujet de Rnn et de l'interdiction, accompagné par plusieurs représentants paleontologues ! Merci à lui de s'investir dans ce sujet qui nous préoccupe ! Allez sur sa page facebook ajouter un message de soutien ! C'est super important et c'est maintenant qu'il faut montrer que nous sommes toujours présent ! https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid02nnucN2JwXm6MES2JZ3bMpvdaKR8wnuvrTge9wDJutuy9FEY1FEV4RJdYobTnYhchl&id=1153400834
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La directrice du Paléospace accompagné de son responsable scientifique Laurent Picot et Laurent Puglisi, qui représente le collectif de Defense de la paléontologie normande, se sont rendus au Sénat pour défendre la collecte de fossiles sur les falaises jurassiques normandes que veut interdire le projet de RNN ! Bravo à eux, n'hésitez pas à vous rendre sur la publication d'origine afin de soutenir la municipalité ! https://m.facebook.com/VilleDeVillersSurMer/photos/a.113016190472011/726655609108063/?type=3&sfnsn=scwspmo
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le "rangement de frigo" !.................... mais sérieusement !😶 😶😶 Apprendre aux gamins d'utiliser divers outils ok pas de problème, mais de la à conditionner un outil à une fonction précise, et euhhhh comment dire, digne de la femme au moyen-âge... pas terrible. Je crois qu'ils ont oublié le cours de clavecin.... je sais pas mais une aiguille et du fil ne servent pas seulement à broder sérieusement, on peut coudre des millions de choses, des toiles pour la voile, les parachutes, inventer des textiles pour l'ingénierie, pour un champ de possibilité infini ! et pareil pour le "sciage de bois" ... pourquoi on leur apprend pas ça aux gamins ? Pourquoi on ne leur apprend pas de marcher pieds nus dans l'herbe, de jouer avec la terre, de construire des outils avec des branches, des feuilles, des cailloux, à faire une flute avec un pissenlit ^^ (oui oui j'ai testé)... juste leur apprendre à expérimenter quoi ??? .bref pourquoi toujours mettre des choses dans des cases ! Enfin la France n'est pas mieux de ce côté... expérience amer... ça me tue ^^
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coraline a modifié sa photo de profil
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La mine sous la mer
coraline a répondu à un sujet de Alexminéral dans Actualité des associations, dans les médias,...
J'arrive super tard sur ce sujet, Elle n'était pas isolée dans ce cas mais elle possédait des caractéristiques uniques. la centrale électrique qui alimentait la mine était la plus puissante d’Europe. le minerai était aussi un des plus riche d’Europe. c'était la conquête impossible, tout le monde convoitait son exploitation, mais les défis techniques étaient bien présents ! Quand aux minéraux présents ils étaient surtout présent à l'extérieur de la mine, les grenats dans les cornéennes, au niveau des galets, et surtout sous la centrale actuelle mais en extérieur également. à ma connaissance, rien en minéralogie intéressante sortie de la mine... -
Déjà par définition un teril c'est un dechet d'exploitation donc de là à parler de pillage scientifique..... bon Encore une fois le terme de pillage est un abus de langage. Dans sa définition il designe un vol de biens avec destruction de biens materiels (comme saccage de barrières, grillage, effraction de porte et fenêtres...) et violence à la personne. (Je ne vois certainement pas de violence à la personne sur l'estran et encore moins d'effraction en cassant des barrières ou autre pour acceder à la plage ^^ ). C'est pour cela que ce terme apparaît juridiquement que dans le code des armées. Il n'apparaît nul part ailleurs. Il est mentionné au niveau archeo uniquement dans le cas où le detecteur de métaux est utilisé. Il n'y a aucun autre cadre jurique défini ni de définition précise... Donc non ce n'est pas du pillage et il y a diffamation ! Et ils ne sont encore moins en mesure de fournir des preuves, les cas de "pillages" qu'ils évoquent ce sont des legendes dignes de la dame blanche avec des versions qui changent et des variantes à n'en plus finir... ça aussi ça me fait rire.... Quelque soit leur argument, rien ne tient, rien n'est justifié....
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Ce sont des videos qui font malheureusement du mal à la recherche et à notre passion. 50 % des paléontologues sont issus de jurassique park ! C'est à rire. Combien à t-on de paléontologues en France, ils sont nés en quelle année ? Qu'elle est leur histoire perso qui a declenché cette passion ? Surement pas 50% ! Il le dit lui même il fouillait gamin, comme une grande majorité honnêtement ! Depuis quand les sites sont identiques des uns et des autres ? On se demande s'il a vraiment fait de la geol et du terrain ! On ne compare pas une dalle a ammonite et des falaises de marne et encore moins un site d'Afrique du sud à celui de Normandie. Et encore moins des depots continentaux(?) À des depots marins..... Systematiser des reglementations sans les adapter aux sites est absolument absurde ! Et que dire du wahou effect... ce n'est pas la taille qui fait l'intérêt ! On dirait un concours de taille encore 🤣 nan franchement le wahou effect il est dans le paysage, l'environnement, le contexte de découverte et j'ai plus de wahou effect à trouver quelque chose d'inedit le plus petit qu'il soit ! On ne tire pas le rideau rouge à chaque fois qu'on va quelque part non plus ^^ Laisser pour les autres ? Oui biensur dans un contexte de forte érosion, la marée suivante ya plus rien ^^ Combien de geosites sont à l'abandon aujourd'hui et non entretenu ? Quand aux vendeurs, allez voir e...b... ça me fait doucement rire. Dans les différents salons que j'ai pu côtoyer, certains vendeurs sont sensibilisés aussi à la recherche.... si il y a perte scientifique c'est une perte minime est tout les amateurs ne sont pas vendeurs ! On fait un gros amalgames avec les amateurs. Amateurs pilleur, amateur vendeur, amateur agressif, amateur pas organisé, amateur en liberté sans contrôle blablabla.... c'est quand même ahurissant !!! ! Et tout cela encore une fois sans preuve ! Et quand on demande de fournir des preuves il n'y a plus personnes... bizarre non ?! (Je parle évidemment pour la normandie hein ^^) Au delà tu travail scientifique de l'amateur il évident que tous ne sont pas aussi rigoureux, par contre il peut être les yeux et la source d'information pour le chercheur ou le musée. Il peut donner des infos, eclaircir une problématique sur le terrain et plein d'autres choses. Certains sites historiques sont tellement documentés que même si certaines infos sont manquantes ont peut très bien les retrouver ! Je connais les VN depuis gamine, désolé mais à l'epoque je n'avais pas trouvé d'asso qui convenait... je frequentais régulièrement les VN seule a me debrouiller. Depuis que le musée local a fait un gros travail de visites, sensibilisation, expos de qualité, détermination des fossiles des touristes franchement ça c'est énormément ressenti sur le terrain, les gens s'interpellent, montrent les decouvertes, ont fait plaisir aux gamins, on s'entraide et ça ça n'existait pas avant.... c'est un vrai exemple de science participative mais malheureusement tant qu'on ne prend pas la peine de s'intéresser au terrain on ne peut pas le comprendre.. Et peut-être est-ce un paléontologue qui ne fait jamais de fouilles ! Ne fait jamais appel à des bénévoles, ou des locaux, ou des etudiants pour deterrer ses squelettes entier d'Afrique du sud.... parceque bon c'est un peu des amateurs en "libre service"... Et comment fais-t-il pour decrire une nouvelle espèce si les caractères qui permettent de la définir sont encore inclus dans la roche ? Il extrait pas ? Il est super balaise !!! On pourrait débattre encore longtemps mais ce genre de medias ne fait pas du bien à la paléontologie.....
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La collecte de fossiles au cap Blanc Nez (Pas de Calais)
coraline a répondu à un sujet de ANDRE HOLBECQ dans Forum Géologie
Bonjour, Je suis à la recherche d'une photo récente de ce fameux arrêté affiché sur site qui fait mention de la tolerance du ramassage de fossiles au cap blanc nez ! Si quelqu'un a cela je suis preneuse ! -
Article du journal des arts paru la semaine dernière PRÉHISTOIRE PATRIMOINE PALÉONTOLOGIQUE En Normandie, un projet de réserve naturelle fait débat PAR HÉLOÏSE DÉCARRE · LE JOURNAL DES ARTS LE 15 MARS 2023 - 889 mots La création de la réserve pourrait limiter le ramassage des fossiles en contrebas des falaises jurassiques du Calvados. Abandonné à la mer, ce patrimoine unique risque de disparaître. Villers-sur-Mer. Sur les plages du Calvados, on ne trouve pas seulement les vestiges du Débarquement, mais aussi ceux de la période jurassique. Il y a 160 millions d’années, la Normandie se trouvait sous la mer. De ce passé immémorial subsiste un patrimoine scientifique et naturel, les fossiles, restes d’animaux marins (crustacés, poissons, reptiles, requins et même dinosaures) piégés dans les sédiments formant les falaises actuelles. Sur de nombreux sites, comme celui des Vaches noires, entre Villers-sur-Mer et Houlgate, l’érosion provoque la chute de ces objets directement sur l’estran. Ces « trésors » naturels ne restent pas longtemps sur la plage, car depuis plusieurs siècles habitants et paléontologues amateurs viennent les récolter, et pour certains les apportent aux autorités. À partir de 2011, ces découvertes sont conservées au Paléospace de Villers-sur-Mer. « Nous fonctionnons sur un principe de sciences participatives, explique Karine Boutillier, directrice du musée. Grâce aux dons de fossiles provenant de collections d’amateurs, nous avons pu mener 40 études scientifiques en douze ans. » Une mobilisation contre l’interdiction de collecte Un principe de bonne entente qui risque d’être mis à mal par le projet de création d’une réserve naturelle nationale, émanation du Plan biodiversité piloté par le gouvernement. Une des conséquences de ce classement portant sur 37 kilomètres de côtes, est l’interdiction totale de prélèvement de fossiles. Toute infraction sera punie d’une amende pouvant s’élever jusqu’à 750 euros. « Le musée est sorti de terre grâce aux collections des amateurs, rappelle Karine Boutillier. Nous possédons un label “Musée de France”, nous avons donc l’obligation d’enrichir nos collections. Après cette interdiction, il sera très difficile de poursuivre notre mission », craint la directrice du Paléospace. Habitants et élus locaux se joignent à l’indignation des scientifiques. À la fin de l’été 2022, une enquête publique est réalisée. Sur un total d’environ 900 contributions, plus de 697 personnes déclarent se positionner contre, non pas la réserve, mais l’interdiction de collecte des fossiles sur la plage. Malgré cette mobilisation, un avis favorable au classement est rendu. Un collectif, l’Association de défense de la paléontologie normande (ADPN), est créé, avec à sa tête Éric Buffetaut, paléontologue et directeur de recherche émérite au CNRS. De son côté, la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal), qui administre le dossier, indique souhaiter la préservation des sites, et s’associer à la démarche de plusieurs défenseurs de ce patrimoine voulant mettre un terme à ce qu’ils estiment être un pillage des fossiles à des fins de collections privées, voire de vente. « C’est un mythe, rétorque Laurent Puglisi, membre de l’ADPN et paléontologue amateur. Le véritable pillage, c’est la mer qui l’accomplit. L’État ne veut rien préserver rien du tout, il veut laisser les choses se détruire. » En effet, si les fossiles ne sont pas ramassés, ils sont emportés par la mer à la première marée. Nathalie Bardet, directrice de recherche au CNRS et présidente de l’Association paléontologique française, redoute même un effet pervers à ces mesures. « Nous craignons l’instauration d’un marché parallèle, où les fossiles se vendront sous le manteau… Commerce qui n’existe pas aujourd’hui ! », affirme-t-elle. Amateurs et paléontogues, des objectifs distincts Tous les scientifiques ne s’opposent cependant pas à cette interdiction. Jacques Avoine, président de l’association Patrimoine géologique de Normandie, a été consulté lors de la préparation du dossier de création de la réserve. Il rappelle que l’accès aux falaises, trop dangereux, est déjà réglementé par de nombreux arrêtés municipaux, et que le ramassage des fossiles sur la plage n’est qu’une tolérance, les falaises des Vaches noires étant déjà classées. La Dreal a toutefois prévu des exceptions à l’interdiction de ramassage. À condition d’adhérer à une association ayant passé une convention avec la réserve, et en cas d’opérations à visées scientifiques ou pédagogiques, le ramassage pourra continuer. Mais individuellement, il restera proscrit. Pour Nathalie Bardet, cette solution n’est pas adaptée. « Les amateurs sont plus souvent présents sur le terrain. En tant que paléontologues professionnels, nos objectifs sont bien différents et ne se limitent pas aux campagnes de fouilles », certifie-t-elle. Des représentants politiques locaux montent au créneau. Sénateur LR (Les Républicains) du Calvados, Pascal Allizard a adressé fin février une question écrite au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu. L’élu « souhaite savoir si le gouvernement entend prendre en compte les observations des collectivités territoriales concernées et l’avis des paléontologues, et revenir sur le principe de l’interdiction de collecte des fossiles dans le cadre du projet de réserve. » Il s’inquiète aussi des conséquences sur le tourisme local, stimulé par la recherche de fossiles. Christophe Blanchet, député (MoDem) de la 4e circonscription du Calvados, prévoit, lui aussi, de questionner l’Assemblée nationale. Il s’interroge sur l’absence d’implication dans ce dossier des ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En attendant, le projet doit être présenté ce mois-ci pour avis au Conseil national de la protection de la nature (au sein duquel ne siège aucun paléontologue), avant une consultation interministérielle, puis l’avis du Conseil d’État. La Dreal espère une publication du décret de création de la réserve au début de l’année 2024. D’ici là, les acteurs locaux continuent de se mobiliser pour sauver ce qu’ils considèrent comme un « patrimoine scientifique et culturel inestimable ».
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Et l'article dans le figaro du 17 mars je crois : Au pied des falaises des Vaches noires, une tradition scientifique bicentenaire bientôt interdite DÉCRYPTAGE - Un projet de réserve naturelle sur les côtes du Calvados va interdire le ramassage des fossiles sur les plages de Villers-sur-Mer. Une décision jugée absurde par les paléontologues amateurs et professionnels. Les falaises de Vaches noires, dans le Calvados, entre Villers-sur-Mer et Houlgate, abritent un des trésors paléontologiques les plus importants de notre pays. Quotidiennement, la grève est arpentée par des amateurs, des passionnés, qui contre vents et marées partent à la recherche de fossiles. Une quête certes individuelle, mais au service du plus grand nombre, car nombre de publications scientifiques s’appuient sur ces découvertes d’amateurs. Pourtant, dans quelques semaines, ces passionnées pourraient écoper d’une amende de 750 euros. En effet, le ramassage des fossiles devrait être bientôt interdit sur le site, qui fait partie de la future Réserve naturelle nationale des falaises du Calvados. Celle-ci doit couvrir 37 kilomètres de côtes et est directement issue du plan biodiversité 2018-2024. La procédure de création doit aboutir en décembre 2023. Le Paléospace, musée dédié aux découvertes locales, et plus largement à la paléontologie, est devenu le point névralgique de la résistance. Le musée a ouvert en 2011 et rencontre un franc succès, avec plus de 70.000 visiteurs par an. L’ancienne gare de la ville sert désormais de réserve, où plus de 27.000 fossiles sont méticuleusement rangés. « Pas la majorité, pas une grande partie, mais l’intégralité de nos pièces vient du ramassage bénévole, insiste Laurent Picot, paléontologue et responsable scientifique du Paléospace. C’est une pratique devenue culturelle. Les grands-parents amènent leurs petits-enfants sur les plages, ils apprennent à reconnaître les fossiles. Cela crée des vocations, mais permet également à la science d’avancer. Les amateurs viennent nous présenter leurs découvertes, certaines ont fait l’objet de publications scientifiques ou ont permis de définir des espèces. La fouille sur la falaise elle-même est interdite, car trop dangereuse, mais le ramassage des fossiles sur le sable était jusqu’ici toléré. Et cela fait près de deux siècles que la collecte s’est développée sur les plages de Villers, tout particulièrement au pied des falaises des Vache noires. C’est à cet endroit que l’abbé Charles Bacheley (1716-1795) trouva au XVIIIe siècle les premiers restes de dinosaures en France. Un spécimen qui fut analysé par Georges Cuvier, fondateur de la paléontologie des vertébrés. Ces falaises doivent leur nom aux gros blocs de craie ayant roulé vers la plage, et qui, recouverts d’algues et vus depuis la mer ressemblent à un troupeau. Ces parois de plus de 100 mètres de haut s’érodent sous l’effet de la pluie. L’eau pénètre les premières couches sur les hauteurs, elle est ensuite stoppée par la marne argileuse, s’accumule et fait s’écrouler la façade. Inexorablement la falaise recule de 50 cm par an, et 450.000 tonnes de sédiments se retrouvent sur la plage, soit 1220 tonnes par jour. Dans ces sédiments sont emprisonnés un nombre incalculable de fossiles datant du Jurassique, il y a 160 millions d’années. Quelques dinosaures À cette époque, la Normandie, comme quasiment toute l’Europe, était sous la mer. Lentement, des cadavres d’animaux sont venus s’accumuler au fond. Pauvre en oxygène, l’environnement fut particulièrement propice à la fossilisation. On retrouve ainsi de très nombreux coquillages, mollusques, céphalopodes, reptiles marins et même quelques dinosaures. « Il s’agit de cadavres flottants, qui se sont lentement décomposés dans l’eau », précise Laurent Picot. Les vertèbres d’un allosaure, un super-prédateur européen, ont ainsi été découvertes il y a quelques années. Mais, la plupart du temps, les fossiles que l’on ramasse sont tellement communs qu’ils n’ont que peu de valeur scientifique. À peine un quart d’heure passé sur la plage et on repart les poches pleines d’huîtres crochues, de moules et d’oursins pétrifiés depuis des dizaines de millions d’années. L’œil expert et exercé de Laurent Picot, repère les plus petits indices, et d’un regard détermine l’espèce et la période. En cette mi-mars, la météo est idéale pour le promeneur. Le soleil brille dans le ciel, pendant que l’océan gagne petit à petit des mètres sur la terr e. « Ce ne sont les conditions qu’on préfère » , précise Laurent Puglisi, paléontologue amateur et médecin dans le civil à Fontainebleau. Il vient toutes les deux semaines à Villers depuis plusieurs années pour chercher des fossiles. « On préfère quand il pleut, quand il y a du vent, quand la plage est bien remuée. C’est là qu’on voit apparaître les plus beaux spécimens. » Comment s’assurer alors que quelqu’un ne repart pas avec une pièce exceptionnelle, et que ne finisse pas sur une étagère familiale une dent d’un dinosaure inconnu, qui serait bien plus à sa place dans un musée ? Interdire le ramassage permet donc en théorie d’éviter le pillage d’un patrimoine commun. C’est en tout en cas l’avis du Conseil national de la protection de la nature, qui dans une délibération rendue en décembre 2021 s’est prononcé pour cette interdiction au sein de la future réserve naturelle. « Il y a au moins deux erreurs dans ce jugement, répond Éric Buffetaut, paléontologue, directeur de recherche émérite au CNRS et président du collectif Défense de la paléontologie normande. La paléontologie n’est pas l’archéologie. La science entière repose sur le principe du ramassage amateur. De plus, des études récentes montrent qu’en général les collections privées finissent par parvenir dans des musées. La deuxième raison est la plus importante : les fossiles dégagés des roches des falaises par l’érosion naturelle sont voués à une destruction inévitable, à assez court terme, s’ils ne sont pas ramassés. La mer les reprend à la prochaine marée. Interdire le ramassage c’est renoncer à ces fossiles. » «Bénéfice de la science participative» La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Normandie, se veut cependant rassurante. Le ramassage pourra s’effectuer dans le cadre d’une mission scientifique ou d’un exercice pédagogique. Elle assure que « la pédagogie sera privilégiée durant les premières années d’existence de la réserve naturelle pour informer et expliquer cette interdiction ». Mais cette solution ne satisfait pas les opposants. « Il est difficile d’imaginer que puissent être recrutés un nombre suffisant de paléontologues compétents pour assurer le “ sauvetage ” de tous les fossiles », juge ainsi Éric Buffetaut. « Beaucoup de familles viennent au musée, et après la visite vont se promener sur la page pour ramasser leurs fossiles. Si on limite le ramassage dans un contexte bien encadré, on perd une grande partie de l’intérêt de cette marche : éveiller les esprits à la science , explique Laurent Puglisi. On enlève ainsi le bénéfice de la science participative. Une science qui se construit à plusieurs, entre professionnels et amateurs. Quelqu’un qui va découvrir une nouvelle espèce pourra lui donner son nom, c’est quelque chose de magique, qui se produit assez régulièrement. » La situation est d’autant plus incompréhensible que, de l’autre côté de la Manche, sur les falaises du Dorset, où des couches mésozoïques très fossilifères sont connues depuis longtemps, une concertation a permis d’aboutir à un code qui satisfait tous les intéressés. Cette portion de côte, la « Jurassic Coast », a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. « Il paraît surprenant qu’on n’ait pas songé à s’inspirer de ce modèle anglais participatif, qui fonctionne bien et n’est pas difficile à mettre en œuvre », juge Éric Buffetaut. «Administration sourde» Dans les faits, on imagine mal des agents coller des amendes à des badauds ramassant de vieilles pierres. D’autant que la pêche à pied (tout comme la chasse) restera autorisée sur le site. Difficile de différencier un ramasseur de coquillages, d’un amateur de fossile… Le maire de Villers-sur-Mer, Thierry Granturco, a d’ailleurs annoncé dans la presse locale qu’il était « hors de question d’envoyer la police municipale sur l’estran pour voir si des gamins ne ramassent pas des fossiles. » « Tout le paradoxe de la situation, c’est que l’interdiction risque de favoriser le pillage !, c ommente Karine Boutillier, directrice du Paléospace . Quand un amateur trouve un fossile et l’apporte au musée, on note son nom, on lui donne un reçu. Là, il ne pourra plus le faire, car ce sera interdit. Le risque est donc de voir se vendre des collections parallèles hors de tout cadre ! » L’Association de paléontologie française ou encore la Société géologique de France se sont formellement prononcées contre cette interdiction, toute comme l’immense majorité des 907 contributions rendues lors de l’enquête publique. Contacté, le président du Conseil national de la protection de la nature en fonction quand la délibération a été rendue nous a renvoyés vers le président actuel, qui n’a pas répondu au Figaro . « On a le sentiment d’être face à une administration sourde, soupire Laurent Puglisi. Nous sommes favorables à cette nouvelle réserve, et nous sommes même d’accord pour que la collecte soit interdite sur une grande partie de celle-ci. Nous voulons juste continuer la collecte au pied de la falaise pour sauver ce patrimoine. Nous espérons que les ministères vont faire preuve de plus de clairvoyance après les interventions de plusieurs parlementaires. Le véritable patrimoine qu’il faut préserver c’est la passion humaine : Cette curiosité qui nous pousse à nous demander ce qu’il y avait avant nous, qui nous rappelle que la vie est fragile, et qui jusque-là était à portée de tous. » Le reportage diffusé le 19/03 sur la chaîne TF1 Falaises de Normandie : interdit de ramasser des fossiles ! - Le Journal du week-end | TF1 Facebook_20230320_2.mp4