Nodules fossilifères de l'Ordovicien armoricain
Une grande partie des trilobites que j'ai pu récolter dans le massif armoricain, provient de nodules fossilifères.
Les nodules recueillis à la surface des champs (synclinaux du sud de Rennes) sont souvent très nombreux. Leur dimension varie de 2/3 cm, à 10/12 cm, certains atteignent 15 cm environ. La moyenne se situe aux environs de 6/7 cm. Leur forme est le plus souvent allongée, ovoïde. Les formes discoïdes sont courantes. Les petits nodules montrent une structure sphérique plus accusée. Certaines formes sont irrégulières, d’autres plus ou moins cylindriques. Les gros nodules sont en général de type irrégulier.
La surface est relativement lisse, en particulier chez les petits spécimens. Ils sont très durs, de couleur bleu sombre, presque noir pour les formes non altérées. La structure est fine à très fine. Ils sont parfois minéralisés (pyrite de fer en particulier).
Ces nodules silico-phosphatés côtoient quelques nodules gréseux, de couleur brun rougeâtre, souvent altérés. Ceux-ci ont, en moyenne, des dimensions plus importantes.
La plupart des nodules sont fossilifères (plutôt ceux de petite taille me semble t'il). Toutefois il s’agit le plus souvent de traces indéterminables, de fragments de trilobites (plèvres isolées, fragments de cranidium, pygidium etc...) des brachiopodes, des cœlentérés etc...
Les carapaces complètes de trilobites ne sont néanmoins pas rares. Elles sont souvent remarquablement conservées, laissant voir les plus fins détails.
Un nodule peut contenir plusieurs carapaces (d’une même espèce en général). Une quantité supérieure à 10 n’est pas exceptionnelle. Phacopidina Micheli en est le meilleur exemple. Deux espèces ou plus peuvent cohabiter, ainsi Phacopidina Micheli et Colpocoryphe Rouaulti comme ci-dessous.
Le fossile occupe une position soit centrale, au cœur même du nodule, soit, ce qui est assez commun, à la périphérie de la masse nodulaire.
Certains nodules montrent une concentration fossilifère périphérique importante, le centre étant azoïque. Le fossile peut également constituer à lui seul tout le nodule (par ex. Ectillænus ; Neseuretus). Ce sont couramment des spécimens enroulés que l’on découvre ainsi à la surface des champs.
La conservation des fossiles dans les nodules gréseux est médiocre. L’altération entraîne parfois une dissolution des organismes, un résidu pulvérulent occupe alors l’emplacement. Toutefois le moule externe peut être conservé.
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